Kinshasa: les expulsés de Brazzaville vivent dans des conditions difficiles

Des familles refoulées de Brazzaville cherchant à rejoindre leurs proches le 24/04/2014 à l’entrée principale de l’ex- port Onatra à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les expulsés de Brazzaville regroupés au stade Cardinal Malula et dans la cour de la maison communale de Kinshasa depuis samedi 26 avril, vivent dans des conditions difficiles. Ils manquent d’abri et ne reçoivent pas de soins médicaux adéquats. Malgré l’aide qu’ils reçoivent notamment des ministères de la Santé et des Affaires sociales, ils craignent que leur situation ne se complique davantage à cause du nombre toujours croissant d’expulsés qui abondent dans ces sites d’accueil.

La plupart de ces expulsés passent la nuit à la belle étoile, exposés aux intempéries, malgré les demandes adressées par la Croix-Rouge au gouvernement provincial de Kinshasa. Seuls les refoulés qui en ont les moyens, peuvent s’acheter une bâche ou une tente et se mettre à l’abri.

En ce qui concerne les soins médicaux, les cliniques mobiles du Programme national des urgences et action humanitaire du ministère de la Santé ont été installées à la maison communale depuis jeudi 1 mai. Mais le personnel soignant manque encore de matériel nécessaire pour assurer une bonne prise en charge des malades.

« Nous recevons des cas de traumatismes, quelques cas de paludisme et de convulsions chez les enfants. Il y a des gens qui arrivent avec des plaies dont certaines sont infectées », a indiqué le Dr Cécille Kutenalu, l’une des médecins présentes dans ces cliniques.

En outre, des latrines mobiles ont été installées dans ces deux sites. Des services de salubrité y travaillent aussi, à en croire Michée Dominique Wando, chef de la division gestion des catastrophes de la Croix-Rouge.

Les services d’action humanitaire du ministère des Affaires sociales s’occupent de l’identification des expulsés et évaluent leurs besoins.

Ces services disent attendre que l’aboutissement des procédures administratives pour bénéficier des moyens financiers demandés au Gouvernement afin de répondre aux besoins des expulsés.

Entre temps, la Croix-Rouge aide les expulsés grâce aux dons des privés et des églises.

« Nous avons distribué des boîtes de conserve, des sardines, du lait en poudre, de l’eau, du pain », a fait savoir le président communal de cette institution, Doris Muyemba.

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