Katanga: la société civile s’oppose à la prolongation du mandat de Joseph Kabila

Joseph Kabila Kabangé le 20/12/2011 à Kinshasa, durant sa prestation de serment devant des juges de la cours suprême de la justice de la RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La Société civile du Katanga a réaffirmé mercredi 30 avril à Lubumbashi son opposition à une révision constitutionnelle en RDC visant à prolonger le mandat de Joseph Kabila. Pour elle, il n’est pas question de prolonger le mandat du chef de l’Etat actuel, qui expire en décembre 2016, pour cause de report de l’élection présidentielle. Dieudonné Bin Masudi, membre de la  société civile du Katanga, a fait état d’une pétition initiée pour faire échec à toute éventuelle révision constitutionnelle. 

«La Société civile du Katanga avait déjà initié la signature d’une pétition pour s’opposer à toute révision constitutionnelle. Nous sommes déjà à plus de cent mille signatures. Déjà la semaine prochaine, une délégation des acteurs de la Société civile du Katanga va atteindre Kinshasa pour déposer officiellement cette pétition », a expliqué Dieudonné Bin Masudi.

Pour cet animateur de la société civile du Katanga, il appartient à toutes les organisations de saisir la balle au bond,de mobiliser davantage la population, «pour que nous puissions ensemble préparer cette alternance démocratique dans notre pays

Plusieurs formations de l’opposition politique congolaise soupçonnent Joseph Kabila de vouloir rester au pouvoir après la fin de son mandat en décembre 2016. Elles se sont déjà exprimées contre une éventuelle révision constitutionnelle allant dans ce sens. Il s’agit notamment de l’Union pour la nationale congolaise (UNC) de Vital Kamerhe, du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba et de la coalition «Sauvons la RDC».

En réaction, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, avait affirmé le 20 mars dernier que Joseph Kabila était «respectueux de la constitution.»

«Le président de la République est respectueux de la constitution et il la respectera. Il sera remplacé le jour où il y aura un président de la République élu conformément à la constitution. Et donc, l’avenir de la République démocratique du Congo se construira sur pied de l’article 1er au dernier article de la constitution», avait-il déclaré au sortir d’une rencontre de la famille politique du chef de l’Etat dans la ferme de Kingakati.

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