La prison centrale de Goma «Munzenze», qui a une capacité d’accueil de 150 détenus, abrite 1 049 détenus militaires et civils, dont 37 femmes. Les conditions hygiéniques et sanitaires s’y sont davantage dégradées, a constaté, samedi 26 avril, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC, Martin Kobler. Ce dernier a promis de plaider auprès des autorités congolaises et de mobiliser les moyens nécessaires au niveau de la Monusco pour résoudre le problème.
Ces détenus vivent dans les conditions les plus inhumaines qui soient, a déclaré Martin Kobler, après une visite guidée de la prison de Munzenze, en compagnie du ministre provincial de la Justice. Ces détenus et prisonniers sont gardés dans les nouveaux pavillons construits par des partenaires, dont la Monusco.
Le pavillon réservé aux hommes, avec six cellules, héberge plus de mille détenus. Les uns passent la nuit à même le sol. L’air y est pollué par une odeur nauséabonde.
Les conditions dans les pavillons où sont détenues les 37 femmes et celui où se trouvent les 87 enfants en conflit avec la loi sont aussi difficiles.
Martin Kobler a promis de faire ce qui est en son pouvoir pour améliorer un tant soit peu cette situation, dont la responsabilité première incombe aux autorités congolaises.
«La chose la plus urgente est d’améliorer la situation humanitaire dans le bloc [réservé aux hommes]. Je vais en parler à Kinshasa, mais aussi au niveau provincial avec la gouvernement», a-t-il assuré.
L’ancien bâtiment de la prison centrale Munzenze, construit à l’époque coloniale avec une capacité de 150 prisonniers, a été démoli en novembre 2012 à l’entrée de la rébellion du M23 dans la ville de Goma. Depuis lors, il n’a jamais été reconstruit.
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