Nord-Kivu: Julien Paluku appelle le chef milicien Sheka à désarmer

Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu, interrogé par la presse à Goma (Photo Myriam Asmani)

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya appelle le chef milicien Ntabo Taberi Sheka de la milice Nduma Defense Of Congo (NDC) à déposer les armes et à adhérer au processus de paix dans la province. Il a lancé cet appel, samedi 26 avril, au cours d’un entretien qu’il a eu avec ce chef milicien à Binyampuli, à environ 70 km au Sud de Walikale-Centre. Julien Paluku était à la tête d’une mission conjointe Monusco-gouvernement provincial dans cette zone.

Pour le gouverneur du Nord-Kivu, l’unique option du chef milicien Sheka «d’échapper à la puissance de feu des Forces armées de la RDC (FARDC) est de se rendre».

«A l’heure qu’il est, il n’est plus question d’examiner le cahier des charges des groupes armés. Le gouvernement a pris l’option militaire de traquer tous ceux qui sont réfractaires au processus d’intégration ou de démobilisation», a souligné Julien Paluku.

Le gouverneur du Nord-Kivu invite Sheka à désarmer pour ne pas subir le sort des anciens seigneurs de guerre qui opéraient sur le sol congolais, citant notamment Bosco Ntaganda et Laurent Nkunda.

«En 2007, j’ai rencontré Laurent Nkunda à Kitchanga, en 2008 je l’ai rencontré à Bunagana, et en 2009 j’ai rencontré Bosco Ntaganda pour leur dire qu’ils devraient déposer les armes. Aujourd’hui, Laurent Nkunda est aux arrêts au Rwanda et Ntaganda est à la Haye», a rappelé Julien Paluku.

Il dit avoir donné le même message à Sheka «pour qu’il tire des leçons à l’endroit des autres chefs des autres groupes armés».

«Je pense que Sheka doit laisser au gouvernement le soin d’examiner les questions de développement de Walikale. Ce n’est pas lui qui va construire des routes, ni de centrales hydroélectriques. C’est à nous gouvernement qui allons le faire, à la suite d’une paix retrouvée », a ajouté Julien Paluku.

Le chef rebelle Ntabo Taberi Sheka, a établi dernièrement son quartier général à Luvungi, à 3 kilomètres de Bunyampuli où se trouve installé une base de la Monusco. Cheka et ses hommes ont été délogés, il y a deux semaines, de la localité de Pinga, où ils ont commis des diverses exactions contre la population civile.

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