Sud-Kivu: reprise de la réhabilitation de la route Burhale-Shabunda

Réhabilitation des routes à Kinshasa.

Les travaux de réhabilitation de la route allant de Burhale à Shabunda ont repris vendredi 25 avril. Une cérémonie officielle a été organisée à Shabunda-Centre pour marquer la relance de la deuxième phase des travaux sur ce tronçon, qui avaient été interrompus en 2013 à cause de l’insécurité. Cette route, seule voie terrestre qui relie Bukavu à Shabunda (Sud-Kivu), revêt un  intérêt particulier pour cette population.

Les habitants de Shabunda-Centre affirment qu’ils ont souffert sans cette route. Il est difficile de se ravitailler seulement par avion à cause du coût élevé du transport et du frêt, indique un jeune de ce coin :

« Vous savez par avion, l’aller et retour coûtent au moins 500 dollars (américains) et au-delà. On parle de 1.2, 1.5, 1.6 $ US par kilo (de marchandises) transportées par avion»

Pour l’administrateur de Shabunda et les membres de la Société civile, donner une route à la population de cette partie du sud-Kivu équivaut à lui donner la vie.

La route Bukavu – Shabunda est longue de 304 km.

La première phase des travaux avait réussi à ouvrir une partie du tronçon, soit les premiers 45 km au delà de Burhale jusqu’à Nzibira.

La phase qui reprend dont le coût est évalué à 10 700 000 $ US, consistera remettre un peu en état le tronçon allant de Nzibira à Kigulube, fortement dégradé à cause de notre absence due à l’insécurité, a affirmé Frédéric Fanon, le chef de projet et représentant de l’UNOPS au Sud-Kivu :

« Ce qui reste à faire, ce sont les travaux sur piste de Shabunda à Kigulube. Il y a des travaux sur des ouvrages et ponts qui seront réalisés. Les trois ponts métalliques et une quarantaine de ponts semi-durables ».

Les travaux sont financés depuis 2009 par la coopération britannique pour le soutien à la Stabilisation de l’Est de la RDC dans le cadre de la Stratégie internationale de soutien à la sécurité et la stabilité de l’Est de la RDC (I4S) /STAREC. La première phase avait couté 20 500 000 dollars.

Le gouverneur de province, Marcellin Chisambo et le patron de la Monusco, Martin Kobler ont promis de revenir dans quelques mois sur les lieux afin de suivre l’avancement des travaux. Ils ont aussi appelé la population à travailler pour la paix, seul garant de la stabilité de la région.

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