Paludisme: la RDC et le Nigeria représentent 40% du taux mondial de décès

Un moustique anophèle, vecteur du paludisme. Photo interet-general.info

La République démocratique du Congo représente, avec le Nigéria, 40 % des décès dus au paludisme dans le monde, selon le rapport 2013 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, vendredi 25 avril, le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki Moon, a appelé les investisseurs et les Etats à faire preuve d’engagement et de volonté politique pour améliorer les efforts de prévention et de lutte contre cette maladie.

En 2012, l’OMS classait la RDC parmi les six pays les plus touchés par le paludisme en Afrique, aux côtés du Nigeria, de la Tanzanie, de l’Ouganda, du Mozambique et de la Côte d’Ivoire. Cette année-là, le pays a enregistré 24 000 décès, soit 3 décès toutes les heures.

La RDC veut saisir l’occasion de la journée mondiale de lutte contre cette maladie pour sensibiliser davantage les populations à adopter de bonnes pratiques dans le cadre de la prévention et de la lutte conte le paludisme.

Le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), notamment, reconnaît que cette maladie constitue une des causes de la pauvreté et une menace à l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement.

Mais des efforts ont été fournis, selon le PNLP, et le pays est désormais classé parmi ceux en phase de contrôle du paludisme, avec un niveau de couverture d’activités préventives et curatives très faible.

La RDC veut «investir dans l’avenir et vaincre le paludisme jusqu’en 2015», c’est le thème nationale de cette journée.

La veille de cette journée, à Kinshasa, une quarantaine de relais communautaires de la zone de santé de Mont Ngafula 1 ont débuté une sensibilisation de la population à l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide.

Cette action menée par l’ONG Save the Children vise à réduire la mortalité des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes.

Le président du comité de développement de Mont Ngafula, à 30 Km du centre ville, a révélé que 19% de la population de cette entité urbano-rurale, difficile d’accès, sont affectés par le paludisme.

Les malades vont souvent se faire soigner à la dernière minute, augmentant ainsi le risque de décès, a-t-il ajouté.

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