Rutshuru: la lutte contre les milices doit être menée par l’armée, affirme le général Bisengimana

Le général Charles Bisengimana au studio de Radio Okapi le 26/09/2011 à Kinshasa/ Ph. John Bompengo

L’insécurité a refait surface depuis un mois dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Des sources sur place racontent qu’il ne se passe plus une semaine sans qu’on annonce des attaques contre les populations civiles. La Police nationale congolaise (PNC) n’a pas la capacité de faire face aux groupes résiduels encore actifs sur place, a reconnu son patron, le général Charles Bisengimana. Pour lui, ce travail revient à l’armée.

«Une chose est vraie: de temps en temps, d’après les informations qui nous viennent du terrain, nous connaissons des attaques des groupes armés notamment les FDLR et d’autres groupes armés locaux. Très souvent, ce sont des groupes armés qui font ces incursions avec la complicité, certaines fois, des jeunes locaux», a affirmé le général Bisengimana.

Le chef de la police congolaise a reconnu que la police était confrontée à l’insuffisance de moyens logistiques:

« La police est instruite pour pouvoir mieux faire enfin de sécuriser la population. Nous connaissons un problème d’ordre logistique. Nous devons avoir une logistique conséquente pour nous permettre de pouvoir complètement sécuriser la population.»

Pour lui, il faut que les missions de « lutte contre les groupes armés soient remplies par l’armée, parce que ce ne sont pas les missions de la police.»

Les éléments de la Police nationale congolaise avaient remplacé fin 2013 les FARDC dans plusieurs zones jadis occupées par l’ancienne rébellion du M23 afin de sécuriser la population. Ce mouvement rebelle, qui occupait cette région, avait été démantelé au début du mois de novembre de l’année passée lors d’une offensive de l’armée régulière appuyée par la Monusco.

Cependant, le général Bisengimana a fait savoir que la police fournissait des efforts pour accomplir ses missions.

 «La police accomplit ses missions véritablement dans l’espace de Rutshuru. Depuis le mois de décembre, nous avons déployé les unités d’intervention rapide venues de Kinshasa. Elles sont déployées de Goma jusqu’à Bunagana en passant par Kiwanja-Rutshuru-Kalengera-Rubare et Rumangabo », a expliqué le chef de la police congolaise.

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