Environ 1 054 cas de choléra dont 43 décès ont été enregistrés entre novembre 2013 et avril 2014 dans la ville de Likasi, située à 120 km au nord de Lubumbashi (Katanga). Le district sanitaire de Likasi a livré ce chiffre, mercredi 23 avril, au cours de la réunion hebdomadaire de surveillance épidémiologique.
Le médecin inspecteur de ce district sanitaire, docteur Gaspard Ilunga Dipata, regrette que le nombre de malades dus au cholera continue d’augmenter malgré la sensibilisation, la chloration de l’eau et la désinfection.
Il a indiqué que le Centre de traitement du choléra enregistre en moyenne trois cas par jour dont la majorité provient de la commune de Kikula.
Pour le docteur Gaspard Ilunga Dipata, la persistance de l’épidémie est due à la non implication des acteurs locaux et à l’absence des partenaires dans la contrée :
«Les activités de prévention ne sont pas efficaces. C’est notamment le respect des règles d’hygiène qui devrait couper la chaine de transmission de la maladie. Ca nous permettra également de diminuer la chance de pérenniser encore la maladie. Le cholera est un problème multifactoriel qui nécessite une réponse multisectorielle».
Le médecin inspecteur de ce district sanitaire de Likasi a par ailleurs rappelé que la lutte contre le cholera n’est pas l’affaire d’un seul médecin mais de tout le monde.
Pour combattre cette épidémie, l’ONG Oxfam Grande Bretagne avait implanté, en janvier dernier, 60 sites de chloration et cinq bornes fontaines à Likasi dans le cadre d’un protocole d’accord signé avec cette municipalité et la Régie de distribution d’eau (Regideso).
L’ONG Oxfam s’était également engagée à réparer les fuites d’eau observées sur le réseau de tuyauterie de la Regideso. La ville de Likasi avait enregistré 894 cas de choléra dont 34 décès entre octobre 2012 et juin 2013.
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