L’Union des forces acquises au changement (Ufac) déplore l’inaction de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, surtout en matière de contrôle parlementaire. Cette plate-forme de l’opposition soutient que les députés provinciaux contribuent ainsi à « la mauvaise gestion de la province.» Alors que certains députés sont aussi de cet avis, le président de l’assemblée provinciale rejette ces accusations.
Pour Maître Jean-Paul Lumbu Lumbu, porte-parole de l’Ufac, ces dernières années, l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu donne l’impression d’être un cabinet du gouvernement provincial et non un organe de contrôle de l’exécutif.
«Ça fait 7 ans que leur travail [les députés] se résume dans les votes des édits budgétaires, alors que le contrôle parlementaire devrait permettre au gouvernement provincial d’éviter un certain nombre d’abus. Mais, par leur inaction dans le contrôle parlementaire, ils participent à cette mauvaise gestion de la province», a-t-il expliqué.
Cette position est partagée par le député Jaribu Muliwavyo. Pour lui, plusieurs recommandations de l’organe délibérant du Nord-Kivu ne sont même pas prises en compte par l’exécutif provincial. Il affirme même qu’une des ces questions orales au gouverneur a été bloquée illégalement.
«Moi, j’ai initié une question orale adressée au gouverneur. J’ai la lettre du bureau du président de l’assemblée provinciale qui dit qu’on ne peut plus adresser de question orale au gouverneur. Il a donné des raisons, qui ne sont pas réglementaires. Voilà comment on est en train de traîner l’assemblée provinciale dans la boue», a-t-il avancé.
Pour Jules Hakizumwami, président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, ces accusations sont non fondées. Il dit soupçonner certains députés de vouloir que cet organe délibérant soit toujours en confrontation avec l’exécutif provincial.
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