Deux cyclistes ont été tués samedi 19 avril à Tenge, à une vingtaine de kilomètres du centre du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Les deux hommes se rendaient au marché de Kitagoma. Ils ont été attaqués par des bandits armés à une dizaine de kilomètres de leur destination. Ce cas est loin d’être isolé. Depuis plus d’un mois, des dizaines d’attaques ont lieu dans ce territoire. L’administrateur du territoire, Justin Mukanya, soupçonne des jeunes qui ont rejoint les groupes armés ainsi que des rebelles hutus rwandais des FDLR d’en être les auteurs.
Pour M. Mukanya, certains jeunes de son territoire détiennent illégalement des armes. Ce sont notamment des membres de la milice Maï-Maï Shetani ainsi que des éléments résiduels de la milice Nyatura, encore réfractaires au processus national de désarmement.
L’administrateur affirme en outre que le mode opératoire de ces attaques est identique à celui des combattants hutus rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Ces bandits visent des véhicules de transport en commun ou des particuliers qui voyagent. Ils pillent les objets de valeur et parfois tirent sur les voyageurs.
Justin Mukanya estime que l’insécurité a refait surface dans le Rutshuru depuis plus d’un mois suite, notamment, au dégarnissement de plusieurs positions militaires. De nombreux soldats de l’armée congolaise ont rejoint les opérations menées dans le territoire de Beni contre les rebelles ougandais de l’ADF.
La société civile locale, pour sa part, révèle que les groupements de Binza, Busanza, Kisigari et Tongo sont les plus affectés par cette insécurité.
Quant aux responsables de la police nationale à Rutshuru, ils affirment manquer de moyens logistiques nécessaires pour faire face à cette menace et assurer la protection de la population.
Lire aussi sur radiookapi.net :
