La commune de Kinshasa compte 180 repères de bandits, selon une ONG

Présentation des gangsters« Kulunas » par la PNC le 02/12/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La commune de Kinshasa compte cent quatre-vingt huit sites à haut risque. L’ONG Filles et femmes en action pour la promotion, la protection et la défense de droits humains (FIFADH) l’a révélé, samedi 19 avril, dans le rapport d’une étude menée de novembre 2013 au mois de janvier dernier. Tous les sept quartiers de cette commune de la capitale regorgent de repères de bandits, des sites de ventes de drogue et d’autres substances illicites.

Les enquêteurs de l’ONG ont identifié, dans cette commune, soixante-dix cachettes des Kulunas, cinquante-cinq sites des fumeurs de chanvre, au moins six maisons inachevés que les malfrats utilisent souvent pour certaines de leurs opérations.

Le rapport fait aussi état des débits de liqueurs fortes, interdites de vente et de consommation par les autorités de la ville de Kinshasa, et des lieux de vente d’autres produits illicites.

La commune de Kinshasa est entourée de plusieurs communes dont celle de Ligwala, Barumbu, Kalamu, Kasa-Vubu ainsi que la commune de la Gombe où se trouve le centre-ville de la capitale.

Pour l’ONG FIFADH, il est impératif :

  • d’évacuer les dépôts de bois jonchant les avenues du camp Onatra et du quartier Boyoma, cachettes des gangsters appelés « Kulunas » ;
  • d’éclairer le boulevard central de Ndolo dans le quartier Boyoma ;
  • de sensibiliser la population sur la nécessité d’éclairer le devant de chaque parcelle. 

La FIFADH a donc émis quelques recommandations dans son rapport dont l’initiation et l’adoption des édits en faveur de la mise en œuvre de la police de proximité, décrite dans le rapport comme un service préventif et proche de sa communauté œuvrant au bénéfice des citoyens. Elle a donc demandé l’augmentation des postes de police tenant compte de la distance mais aussi des besoins de la population.

Elle a aussi demandé l’intégration de la dimension Genre au sein des services du secteur de sécurité.

L’identification de ces sites à haut risque sert à améliorer la prévention de la violence basée sur le genre, toujours selon l’ONG.

L’opération a été appuyée par le programme Recevabilité du secteur de sécurité et réforme de la Police (SSAPR).

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