La mort du chef milicien Paul Sadala alias Morgan n’a pas réjoui le gouvernement congolais, a déclaré Lambert Mende mardi 15 avril à Kinshasa. Selon le porte-parole du gouvernement congolais, les autorités auraient souhaité que le milicien réponde de ses actes devant la justice. Morgan et ses hommes sont accusés de plusieurs exactions contre les populations civiles à Mambasa (Province Orientale) où ils sont notamment accusés d’avoir tué 62 personnes et violé 24 femmes entre 2010 et 2013.
Paul Sadala est mort le lundi après des échanges des tirs entre ses combattants et les militaires congolais dans la localité de Molokaï. Il s’était pourtant rendu à l’armée deux jours avant son décès.
«Nous le regrettons sincèrement. Le gouvernement, les cours et tribunaux avaient grand intérêt à extraire certaines informations de la part de Paul Sadala alias Morgan sur les réseaux qui l’alimentaient en armement, les réseaux de complicité interne ou externe. Bref, tout cela nous devons y renoncer parce que suite aux incidents qui ont été créés par l’intéressé, il a perdu la vie à la suite d’une blessure qui a provoqué une hémorragie fatale», a indiqué Lambert Mende Omalanga.
Des sources militaires de l’armée indiquent que Morgan s’était rendu à l’armée le samedi 12 avril dans la matinée avec quarante-deux combattants de son groupe armé. Après sa reddition à Bandegaido, le chef milicien devait être transféré à Bunia.
A en croire le commandant des FARDC en Ituri, Fal Sikabwe, Morgan a refusé d’être conduit à Bunia, exigeant d’être nommé général. Une altercation aurait alors eu lieu entre ses hommes et les militaires congolais venus l’escorter vers Bunia.
Le général Fal Sikabwe affirme que les combattants de Morgan ont ensuite ouvert le feu contre les soldats de l’armée congolaise. Le chef milicien aurait reçu des balles aux deux jambes.
Grièvement blessé, Morgan a ensuite a ensuite été acheminé à l’hélicoptère de la Monusco qui devait le transporter à Bunia. Le directeur de la Division de l’information publique de la Monusco, Charles Antoine Bambara, explique que le chef milicien est arrivé au pied de l’appareil de la mission onusienne déjà mort.
Lire aussi sur radiookapi.net: