Nord-Kivu: seuls 27 % des déplacés bénéficieront de l’aide humanitaire

Des familles autours des vivres distribués par le Programme Alimentaire Mondial(PAM) ce 1/01/2003 dans le Camp des déplacés à Geti en RDC, lors de la visite de Jan Egland, Secrétaire générale des Nations Unies en charge des affaires Humanitaire. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Seuls soixante-onze mille trois cents déplacés, représentant 27% des personnes vivant dans les camps de déplacés, bénéficieront de l’aide humanitaire au Nord-Kivu, a annoncé lundi 7 avril le vice-gouverneur de la province, Feller Lutaichirwa, lors d’un café de presse animé en collaboration avec le Programme alimentaire mondiale. Selon lui, le gouvernement provincial et les acteurs humanitaires ne disposent plus de moyens suffisants pour continuer à fournir l’assistance alimentaire à tous les déplacés dans plus de trente anciens sites.

Feller Lutaichirwa a expliqué que seuls les ménages les plus vulnérables des déplacés, identifiés en février dernier, bénéficieront de cette aide.

La chargée de programme au bureau du Programme alimentaire mondial (Pam), Sabine Boge, a ajouté que la phase de «l’assistance alimentaire généralisée» était révolue:

«Le Pam a assisté ces 35 sites depuis plus de 5 ans en assistance alimentaire généralisée. Et il était important de connaître vraiment la situation de vulnérabilité à l’insécurité alimentaire de ces déplacés, puisque normalement l’assistance alimentaire généralisée est donnée pour sauver des vies. Donc, c’est ce qu’on fait dans les trois premiers mois du déplacement.»

Selon elle,  les ménages assistés depuis tout ce temps devraient avoir trouvé des moyens de se prendre en charge.

«Etant donné que cette assistance a été fournie pendant cinq ans, il était important de voir quels sont les plus vulnérables, que nous devons continuer à assister. Car dans notre mandat, il est important qu’on assiste en priorité les nouveaux déplacés», a poursuivi Sabine Boge.

Une grande partie des ressources du Pam doivent aller vers ces nouveaux déplacés, sur lesquels l’agence onusienne se focalise.

Le vice-gouverneur du Nord-Kivu a toutefois promis que des discussions se poursuivraient avec les humanitaires afin de voir comment mieux assister même les anciens déplacés, sans passer par l’aide alimentaire d’urgence.

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