RDC: Jean-Lucien Busa exige la démission des représentants de l’opposition à la Ceni

Jean Lucien Busa, Secrétaire général adjoint du MLC, 12/04/2010 à Kinshasa.

Le Courant des démocrates rénovateurs (CDER) monte au créneau «pour barrer la route à la révision constitutionnelle par la voie de la feuille de route proposée par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni)». Lors d’une conférence de presse samedi 5 avril à Kinshasa, le président du CDER, Jean Lucien Busa, a demandé aux partis politiques de l’opposition de retirer leurs membres de cette institution citoyenne.

«C’est Malumalu l’instrument par le quel on veut faire passer le changement de la constitution. Mais, nous avons quatre délégués de l’opposition au sein de la Ceni. Sont-ils au courant de ce qu’il fait ? Travaillent-ils en collaboration ?», s’interroge l’élu de Budjala.

Si les délégués de l’opposition à la Ceni n’arrivent pas «à donner de la voix et à indiquer la direction de la constitution et de la loi», il souhaite demander aux partis politiques de l’opposition qui ont des délégués dans cette commission de les retirer.

«En ce moment-là, ça sera une structure monocolore, en violation de la loi qui met en place la Ceni. Lorsque l’opposition quitte la Ceni, elle ne sera ni équilibrée ni déséquilibrée. Elle sera tout simplement anticonstitutionnelle», a-t-il estimé.

L’opposition n’étant pas d’accord avec les propositions contenues dans la feuille de route électorale présentée par l’abbé Malumalu à l’Assemblée nationale le 30 janvier dernier, le député Busa invite les représentants de l’opposition à la Ceni à «laisser Malumalu faire son travail seul avec les gens de la majorité »

A cette occasion, Jean-Lucien Busa, a tenu à rappeler à la majorité au pouvoir que l’enjeu majeur de l’exercice du pouvoir ne consiste pas à marquer et repérer les dispositions constitutionnelles à réviser pour rester longtemps aux commandes. L’enjeu, selon lui, c’est plutôt d’améliorer le vécu quotidien des populations.

Du MLC au CDER

Jeudi 18 juillet, Jean-Lucien Busa a été démis de ses fonctions de secrétaire général adjoint du Mouvement de libération du Congo (MLC), parti de l’opposant Jean-Pierre Bemba emprisonné à la CPI. Quatre jours après, ce député du MLC et quelques cadres du parti ont signé un document dans lequel ils ont dénoncé cette destitution, reprochant à Jean-Pierre Bemba  un “leadership dictatorial”.

Jean Lucien Busa a été alors radié du Mouvement de libération du Congo mardi 23 juillet par le collège des fondateurs du MLC, réuni au siège du parti à Kinshasa.

La conférence qui devait marquer la sortie du Courant démocratique pour le renouveau, parti de Jean-Lucien Busa, prévue pour samedi 14 septembre à Kinshasa, avait été empêchée par police sur injonction des autorités de la ville. La raison pour laquelle cette manifestation avait été interdite n’avait pas été donnée sur place.

En effet, jusqu’à cette date ce parti n’avait pas encore été reconnu. «Le parti politique que j’ai l’avantage de présider, parti dénommé Courant des démocrates rénovateurs, C.DE.R. en sigle, a été  agréé le 17 décembre 2013, par arrêté N°100/2013 du ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières de la République démocratique du Congo», a révélé Jean-Lucien Busa aux journalistes samedi 5 avril.

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