Unikin: les étudiants en Droits de l’homme dénoncent la suspension de leur filière

Bâtiment admistratif de l’Université de Kinshasa. Photo afriqueredaction.com

Les étudiants de 3e graduat du département de droits de l’homme de l’Université de Kinshasa (Unikin) demandent la levée de la mesure suspendant les enseignements dans cette filière de la Faculté de Droit. Dans un mémorandum adressé au ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, ces étudiants se disent profondément préjudiciés par cette décision. Le recteur de l’université, Jean Berchmans Labana Lasay’Abar, qui a décidé cette suspension, affirme que la création de ce département n’a pas respecté la procédure.

Le recteur reconnaît que la 42e session du conseil des universités avait adopté l’année dernière la création de neuf nouvelles filières à l’Unikin, notamment celle des droits l’homme. Mais, il estime que leur mise en place devait respecter une procédure.

«Le texte sera présenté au niveau de la faculté, c’est la faculté qui va le préparer, l’envoyer au comité de gestion, [puis] au conseil de l’Université de Kinshasa, et nous allons l’envoyer au conseil d’administration des universités. Le conseil d’administration lenverra chez le ministre pour [qu’il signe] l’arrêté», précise-t-il. 

Pour lui, la mise en place du département des droits de l’homme n’a pas respecté cette procédure. Qui pis est, déplore-t-il, ce département n’a fonctionné qu’au niveau de troisième graduat. Ce qui, selon le recteur, ne paraît pas logique.

Mais pour les étudiants, les cours se sont déroulés « normalement » dans leur département depuis le début de l’année académique 2013-2014. L’un d’eux explique:

«Là nous sommes dans une situation de non retour. Nous avons largement évolué avec les enseignements, nous sommes presqu’à la fin. On a déjà payé les frais académiques. Nous ne savons pas où aller, à qui nous référer !»

Le professeur Labana calme ces étudiants, assurant que la solution est déjà trouvée.

«Ces étudiants réintègrent les cinq départements qui existaient [déjà dans la faculté de Droit]. Le département [des droits de l’homme], on va le créer après l’organisation au niveau de la faculté. Et ce département va fonctionner au niveau du 3e cycle», indique-t-il.

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