L’absence du bac entre les deux rives de Kindu, chef-lieu du Maniema, a des incidences négatives sur le pouvoir d’achat de la population. Les produits n’arrivent plus au centre de Kindu par fleuve. Depuis deux semaine, les prix de certains produits de première nécessité se font rares. Et leurs prix sont en hausse. Une bouteille d’huile de palme de 72 cl par exemple se vend actuellement à 1000 francs congolais (1,1 dollar américain) alors qu’elle se négociait à 700 francs congolais (0,7 dollar) au moment de la traversée normale.
Un sac de cosette de manioc de 100 kg est vendu à 75 000 francs congolais (81 dollars américains) alors qu’il coutait 50 000 francs congolais (54 dollars américains).
Faute de bac, les commerçants ne sont plus en mesure de traverser avec leurs biens en provenance des territoires de Pangi, de Kasongo et Bikenge, les greniers de la ville de Kindu.
Cette situation préjudicie également les déplacés. Les humanitaires ne peuvent plus leur acheminer de l’aide. Le bac servait au transport des véhicules et des gros engins des humanitaires sur le fleuve Congo.
Le ministère provincial du Genre du Maniema et ses partenaires ne sont pas non plus épargnés. Ils ne peuvent poursuivre les activités de clôture du mois de la femme à l’intérieur de la province notamment à Pangi, Kailo et Kasongo.
L’Office des routes (OR), pour sa part, affirme avoir commandé une pièce à Kinshasa afin de réparer le bac. En attendant, la population recourt aux pirogues pour traverser le fleuve avec tous les risques que représentent ces embarcations.
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