Le gouvernement du Kasaï-Oriental a instauré samedi 29 mars un couvre-feu à Lodja après les violences qui ont couté la vie à une personne et fait des blessés ainsi que plusieurs dégâts matériels dans cette cité le mercredi précédent. Le Conseil provincial de sécurité a entamé l’audition des autorités locales sur ces troubles. D’après le ministre provincial de l’Intérieur, un calme précaire règne actuellement dans cette localité située à plus de 500 Km au nord de Mbuji-Mayi.
Au cours de ces auditions, l’administrateur du territoire a affirmé au gouverneur de province que ces violences sont nées d’une altercation entre des taximen motos et le président d’un groupe des jeunes.
Selon lui, la police de ce territoire a été débordée par la situation sur terrain suite à ses effectifs insuffisants.
Après avoir entendu les autres membres du conseil de sécurité du territoire, toute l’équipe est allée constater les dégâts matériels causés par ces jeunes.
Le ministre provincial de l’Intérieur, Hippolyte Mutombo, promet des mesures à l’issue de ces enquêtes. En attendant, pour préserver le calme précaire qui règne sur Lodja reste, il a annoncé la mise en place d’un couvre-feu toutes les nuits de 19h à 6h.
Des policiers et militaires sont venus de Mbuji-Mayi pour appuyer l’équipe locale. La tension est retombée et la population a repris ses activités.
Mardi 25 mars dernier, les affrontements entre les jeunes des quartiers Okita Ndeke et Lokenye avait causé la mort d’une personne, trois blessés, dont deux policiers et l’administrateur du territoire, ainsi que la destruction de trente-quatre bâtiments.
Une dette contractée par un chauffeur de taxi-moto du quartier quartier Lokenye auprès du leader de ceux d’Okita Ndeke serait à la base de ces incidents qui ont duré deux jours.
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