Katanga: 11 chefs coutumiers échappent à leurs ravisseurs Maï-Maï

Des chefs coutumiers le 24/07/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ Photo John Bompengo

L’armée affirme que onze chefs coutumiers du territoire de Mitwaba, kidnappés depuis 15 mois par les miliciens Maï-Maï Bakata Katanga, se sont échappés il y a quelques jours,des mains de leurs ravisseurs pour se cacher dans la localité de Nsela, à plus de 30 km de Lubumbashi (Katanga). Arrivées jeudi dans la soirée à Lubumbashi, ces autorités traditionnelles ont été présentées ce vendredi 28 mars au gouverneur du Katanga et au commandant de la 6è région militaire.

Ces chefs coutumiers avaient été enlevés alors qu’ils étaient partis au village Mupanga, à 45 km de Mitwaba-centre, pour négocier avec les miliciens le retour de la paix dans le territoire de Mitwaba.

Ces Maï-Maï reprocheraient notamment à ces chefs coutumiers partis négociés avec eux de travailler pour le gouvernement. Onze chefs coutumiers ont été enlevés et gardés au secret. Deux autres avaient réussi à s’échapper et à alerter les autorités du gouvernement provincial du Katanga.

L’un de deux chefs coutumiers évadés, Kalenga Tamba, de la chefferie de Kyona Ngoy, est arrivé à Lubumbashi en janvier 2013 tandis que l’autre était retourné directement à Mitwaba.

Les Maï-Maï Bakata Katanga sèment, depuis plusieurs mois, l’insécurité dans le territoire de Mitwaba, obligeant plusieurs notables de ce territoire à le fuir.

Les axes Mitwaba-Lubumbashi et Mitwaba-Likasi ne sont plus fréquentés. La plupart des paysans se sont déplacés vers les sites de cantonnement à Mitwaba centre, à Mufunga Sampwe ou ailleurs. Conséquence : les prix de certaines denrées alimentaires ont sensiblement augmenté à cause de l’insécurité dans cette zone.

Les miliciens Bakata Katanga avaient incendié, entre août 2013 et janvier 2014, 66 villages dans le « triangle de la mort », formé par les territoires de Mitwaba, Manono et Pweto, ainsi que dans le territoire de Malemba Nkulu (Katanga). Ces attaques avaient causé le déplacement de plus de 500 000 personnes dans cette region, selon les humanitaires.

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