« S’il faut consulter le peuple, nous le ferons conformément à la constitution.» Le président de l’Assemblée nationale et Secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP), Aubin Minaku, l’a déclaré vendredi 21 mars à Kinshasa, au lendemain de la rencontre entre le président Joseph Kabila et les membres de sa famille politique à Kingakati (périphérie Est de Kinshasa). Il n’a pas été question d’élaborer des stratégies pour violenter la constitution de la RDC mais d’évaluer les réalisations de cette plate-forme politique, a affirmé Aubin Minaku.
Les manœuvres de révision de la constitution dénoncées par l’opposition ne seraient qu’un «faux débat», selon le Secrétaire générale de la MP.
« Parler de la révision de la constitution, parler 2016, c’est leur droit parce que cette même constitution consacre la liberté d’expression. La Constitution prévoit elle-même ses mécanismes de révision, mais nous n’en sommes pas là », a indiqué la même source.
Mais Aubin Minaku assure qu’elle honore le mandat du peuple. Et que c’est lui qui décidera de l’avenir de la République.
« En tout état de cause, cette constitution, c’est le peuple qui nous l’a confiée et il appartiendra à ce même peuple de décider de l’avenir de la République. Pour nous, c’est là l’essentiel. Notre devoir, c’est d’honorer le mandat du peuple et s’il faut consulter ce peuple nous allons le consulter conformément à la constitution», a-t-il affirmé.
Au sortir de la réunion du jeudi, Aubin Minaku avait déclaré:
«Le président de la République est respectueux de la constitution et il la respectera. Il sera remplacé le jour où il y aura un président de la République élu conformément à la constitution. Et donc, l’avenir de la République démocratique du Congo se construira sur pied de l’article 1er au dernier article de la constitution».
Une mise au point après les déclarations faites mardi à Radio Okapi par Claude Mashala, secrétaire national du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) qui a initié une pétition, à titre personnel, pour changer la constitution, dont certaines dispositions n’ont jamais été appliquées, et permettre au président Kabila de briguer de nouveaux mandats présidentiels au terme de son second mandat qui court jusqu’en 2016.
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