Nord-Kivu : des militaires et policiers incontrôlés accusés de semer l’insécurité à Goma

Des éléments des FARDC au Nord-Kivu (Archives).

Les habitants de Goma, dans le Nord-Kivu, accusent des policiers et militaires incontrôlés de causer l’insécurité dans cette ville, notamment dans le quartier Keshero. Ces hommes armés pillent des maisons, ravissent des biens aux passants et violent des femmes. Les habitants de ce quartier affirment que cette insécurité a refait surface depuis janvier dernier.

Un habitant témoigne :

«Le 10 mars, un homme a été visité chez lui, et un jeune homme qui était dans la maison a été blessé par des coups de machette et sa femme a été violée par 7 hommes armés. Le 16 mars en cours, 5 maisons ont été visitées sur l’avenue Kituku. Ils sont allés sur l’avenue Bukama et ils ont violé une fille de 23 ans, ils ont encore violé une fille de 14 ans… Les habitants demandent plus de sécurité».

Pour sa part, le commissaire supérieur de la police en charge de la sécurité dans la ville de Goma, José Mbangi, ne reconnait pas qu’il y a recrudescence de l’insécurité.

Il parle au contraire d’une nette amélioration de la situation depuis plus de 4 mois.

L’officier Mbangi indique toutefois que le manque d’éclairage public, l’enclavement de certains coins, la présence d’éléments incontrôlés de l’armée et de la police ainsi que des ex-combattants sont à la base de cette insécurité au quartier Keshero.

Il appelle la population à la collaboration avec la police en dénonçant tous les hors-la-loi.

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