Katanga: 360 personnes sont mortes de paludisme en janvier et février, selon Ocha

Dans la moustiquaire, un enfant victime de paludisme reçoit des soins dans un hopital à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Plus de 311 800 cas de paludisme dont 360 décès ont été enregistrés aux mois de janvier et février derniers dans la province du Katanga. Ces chiffres sont contenus dans le bulletin d’information du bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha), citant l’Organisation mondiale de la santé. Ce document publié mercredi 19 mars indique que les zones les plus touchées par la maladie sont celles où on a enregistré un important mouvement de populations ainsi que les zones riveraines des cours d’eau.

Ces populations seraient également touchées par la malnutrition et l’épidémie de rougeole.

Ocha déplore le délabrement du système sanitaire dans ces zones qui sont souvent difficiles d’accès.

Depuis octobre 2013, note l’agence humanitaire, plusieurs structures de santé dans les zones de santé de Kilwa, Mitwaba, Mufunga et Pweto n’ont pas fonctionné correctement à cause de l’insécurité provoquée par les incursions des miliciens Maï-Maï.

Ocha rappelle que l’année passée, le Katanga a enregistré plus de 1,4 millions de cas suspects de paludisme. Deux mille six cent dix-huit personnes sont mortes de cette maladie.

Le bulletin d’information de l’agence pointe également le manque d’intrants nécessaires pour la transfusion sanguine au Katanga. Cette situation complique la prise en charge des malades d’anémie et de paludisme aigu.

Les autorités sanitaires provinciales reconnaissent que le centre provincial de transfusion sanguine du Katanga manque d’intrants depuis plusieurs années. La situation se serait empirée depuis le dernier trimestre 2013, suite au manque de financement.

Mais le responsable provincial du programme national de transfusion sanguine affirme pourtant que son bureau dispose encore de beaucoup d’intrants de transfusion. Si ces zones de santé étaient en rupture des stocks d’intrants, assure-t-il, elles les auraient demandés.

Les responsables du bureau du programme national de lutte contre le paludisme au Katanga affirment vouloir confronter les données fournies par Ocha avec celles que détient la division provinciale de la santé avant de se prononcer.

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