Maniema : des miliciens Maï-Maï Simba accusés de violer les accords avec l’ICCN

Un milicien Maï Maï exhibe les armes qu’il a dérobées à Kiwandja. ( Photo : AFP )

Les administrateurs adjoints de Lubutu, dans le Maniema, accusent des miliciens Maï-Maï Simba d’entrer régulièrement dans ce territoire et dans la cité du même nom. Ils demandent des pourcentages sur les minerais trouvés et s’adonnent au braconnage. Pourtant, ces miliciens en attente de désarmement et réinsertion, s’étaient engagés à consigner leurs armes auprès de l’armée ou aux bureaux de l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN) avant d’entrer dans la cité, indiquent les autorités locales. Ces dernières signalent aussi l’occupation de la localité de Mbudju et ses environs par ces miliciens.

Les deux administrateurs adjoints du territoire de Lubutu ont confié leurs préoccupations à une mission conjointe effectuée par le bureau de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) à Kindu le week-end dernier.

Selon eux, le chef Maï-Maï Cheka et ses acolytes occupent la localité de Mbudju depuis sa désertion par le général autoproclamé Mandro, un autre chef milicien.

Ils attendent la mise en route du programme de désarmement et réinsertion auquel ils ont accepté d’adhérer suite à la demande du gouvernement.

Selon les deux administrateurs adjoints de Lubutu, ces miliciens entrent dans les carrières et réclament des pourcentages sur tous les minerais trouvés, tout en recourant au braconnage.

Ces autorités déplorent le non respect par ces miliciens des accords conclus en septembre 2013 entre eux et l’ICCN, en attendant leur réinsertion.

Selon ces accords, ils ne pouvaient pas entrer dans la cité de Lubutu en tenue militaire et en armes au risque de semer la panique chez les habitants.

Les Simba qui veulent sortir de la brousse et entrer dans les villages devaient être en possession d’une feuille de route de leur hiérarchie et consigner leurs tenues militaires et armes auprès des FARDC ou au bureau de l’ICCN, selon cette entente.

Suite au non respect desdits accords, cinq éléments Maï-Maï en tenue et en armes ont été arrêtés et acheminés à Kisangani, en Province Orientale. Quatre autres miliciens ont été appréhendés et ramenés jusqu’à leur poste à Mungere, indiquent les mêmes sources.

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