Promis depuis octobre 2013 par le chef de l’Etat congolais Joseph Kabila à la fin des concertations nationales, le gouvernement de cohésion nationale se fait toujours attendre. L’impatience est perceptible dans les état-majors politiques. Des sources dignes de foi ont indiqué lundi à Radio Okapi que le président de la République consultera la majorité parlementaire au cours de cette deuxième quinzaine de mars pour nommer un Premier ministre. Entretemps, l’opposition dite « républicaine » de Léon Kengo a déjà bouclé ses consultations, confient des sources de cette coalition.
Le chef de l’Etat a déjà consulté les partis membres de la Majorité présidentielle, une plate-forme très représentative de la majorité parlementaire, indiquent des sources de ces plates-formes. A l’opposition républicaine, plate-forme créée à la mi-février par le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo, les consultations ont déjà été bouclées.
Les deux familles politiques consultées affirment que les listes de leurs candidats au prochain gouvernement sont déjà prêtes.
Le gouvernement de cohésion nationale « comprendra aussi bien des représentants de la Majorité que ceux de l’Opposition et de la société civile et aura pour missions prioritaires le rétablissement de la paix et de l’autorité de l’Etat à travers le pays », avait promis en octobre 2013, le président Kabila lors de la clôture des concertations nationales à Kinshasa.
Mais la formation de ce gouvernement passe d’abord par la nomination d’un Premier ministre, une prérogative qui revient au Président de la République conformément à l’article 78 de la Constitution. Selon des sources au sein de la Majorité présidentielle, le président Kabila nommera un Premier ministre après avoir consulté, en cette deuxième quinzaine de mars, la majorité parlementaire.
D’ores et déjà, on sait que l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe n’est pas dans la course pour ce gouvernement, car elle réclame toujours un « vrai dialogue » et récuse les conclusions des concertations nationales auxquelles elle n’a pas pris part. L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi, considérée comme l’aile dure de l’opposition, n’est pas partie prenante dans la formation du gouvernement de cohésion nationale.
Lire aussi sur radiookapi.net:
- RDC : Martin Fayulu propose que les élections locales soient renvoyées au-delà de 2016
- RDC : rencontre abbé Malumalu et chefs des partis sur les prochaines élections
- RDC : les recommandations du NDI à la Ceni sur les élections
- RDC : la Ceni met en place un cadre de concertations avec la société civile