Le Parlement ouvre ce samedi 15 mars sa session ordinaire de mars au palais du peuple de Kinshasa. Pendant trois mois, sénateurs et députés vont se livrer à leur mission constitutionnelle : voter des lois et contrôler le Gouvernement. Selon les parlementaires, il s’agit cependant d’une «session hautement politique», faisant allusion à de nombreux sujets politiques à traiter, dont l’investiture éventuelle d’un gouvernement de cohésion nationale et la poursuite du processus électoral en RDC.
Hormis le vote des lois restées en suspens au cours de la dernière session, les travaux de mars vont s’atteler notamment à légiférer sur certaines recommandations des concertations nationales.
Le Parlement va notamment se pencher sur la mise en œuvre des lois liées aux élections. A ce sujet, les parlementaires vont voter des lois annexes à la loi électorale ; qui elle, pourra à son tour subir des modifications.
Celles-ci vont porter notamment sur la priorité à accorder aux élections locales ou provinciales, le mode des élections provinciales, le calendrier électoral ainsi que les critères d’éligibilité des candidats aux élections.
En clair, selon des sources parlementaires, l’Assemblée nationale devra se prononcer sur la feuille de route électorale présentée le 30 janvier dernier par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’abbé Apollinaire Malumalu. Dans ce document intitulé : « la RDC, deux ans après les élections de 2011. Etats des lieux et perceptives », il avait soumis deux hypothèses aux élus.
Dans la première hypothèse, l’abbé Malumalu a proposé que la Ceni organise en premier les élections municipales et locales au suffrage direct avant de poursuivre avec des élections au suffrage indirect des députés provinciaux, sénateurs, bourgmestres, gouverneurs, maires et conseillers urbains.
C’est seulement après cette étape que la Ceni pourra organiser des élections au suffrage universel direct des députés nationaux, du président de la République en 2016.
Dans la seconde hypothèse, il a souhaité d’abord d’organiser des élections au suffrage universel direct des députés provinciaux, nationaux, et du président de la République en 2016.
Les députés s’attendent aussi à investir le gouvernement de cohésion nationale, annoncé à la clôture de ces travaux par le président Joseph Kabila. Ce gouvernement, selon eux, aura pour mission de rétablir de l’autorité de l’Etat, d’assurer la cohésion nationale et de poursuivre le processus démocratique.
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