Traque des groupes armés : les mesures sont prises pour protéger les civils, selon la Monusco

Hélicoptère de la MONUSCO, Kisangani, décembre 2010.

Des mesures sont prises systématiquement pour la protection des populations civiles au cours des traques contre les groupes armés dans l’Est de la RDC, a assuré mercredi 12 mars le chef adjoint des forces de la Monusco, le général Jean Baillaud. Il répondait ainsi à une accusation de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) selon laquelle les hélicoptères de la Monusco ont bombardé une zone habitée par des populations civiles à Lukweki, à une vingtaine de km de Nyabiondo, dans le Nord-Kivu. Le général Baillaud accuse par contre ces miliciens d’avoir utilisé des armes lourdes contre les FARDC et la Monusco dans des zones potentiellement occupées par des populations civiles.

«Ce sont des groupes armés, APCLS en l’occurrence, qui ont utilisé des armes lourdes dans des zones potentiellement occupées par des populations, contre les FARDC et également contre la Monusco. C’est un fait. Nous avons des éléments pour le prouver», a-t-il affirmé.

Au cours de la conférence hebdomadaire des Nations Unies, le général Baillaud a assuré que les forces des Nations unies n’ont jamais procédé à de telles démonstrations, contrairement aux groupes armés.

«Nous observons très régulièrement toutes ces positions là. Nous pouvons constater de manière très précise cette réalité», a-t-il ajouté.

L’officier supérieure a expliqué que la Monusco ne vise pas des objectifs civils, mais plutôt des objectifs parfaitement militaires.

Ainsi, a-t-il poursuivi, dans l’épisode évoqué par l’APCLS, les hélicoptères de la Monusco ont apporté leur appui aux Forces armées de la RDC (FARDC) et aux forces onusiennes, prises à parti au sol par ces miliciens avec leurs armes lourdes.

«Il ne s’agit pas d’un bombardement et en aucun cas de tirs contre des populations civiles. Et je peux vous assurer, puisque j’étais même personnellement au briefing des pilotes, je sais de quoi je parle, que toutes les mesures sont prises systématiquement pour, en première considération l’absence de risque pour nos propres forces, bien sûr, mais d’abord pour les populations civiles», a-t-il conclu.

L’armée congolaise, appuyée par la Monusco, a délogé lundi 17 février les miliciens de l’APCLS de Nyabiondo, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, après d’intenses combats qui ont duré près de 6 heures.

Face à la vive résistance opposée par les miliciens, pour garder cette localité considérée comme leur base avancée dans la région, les FARDC ont mis à contribution de l’armement lourd, dont des hélicoptères de combat, qui ont pilonné les positions ennemies.

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