Journée de la femme: plaidoyer pour la scolarisation de jeunes filles en RDC

Des femmes travailleuses de la RDC défilent ce 01/04/2011 à Kinshasa devant la tribune des officiels, lors de la célébration de la journée internationale de travail. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Plusieurs manifestations sont organisées dans les grandes villes de la RDC pour marquer la célébration de la Journée internationale de la femme. A travers des cérémonies officielles notamment à Kinshasa, Bukavu, Kindu, un plaidoyer a été fait en faveur de la promotion et protection des droits de la femme dans ce pays.  La jeune fille devrait avoir les mêmes chances d’étudier que le garçon, ont souhaité les ministres de l’EPSP et du Genre.

Au stade Vélodrome de Kinshasa, des jeunes filles et garçons ont été invités à participer à cette fête. Et des danses ont été exécutées par des majorettes en présence de plusieurs membres du gouvernement. Dans son message à l’assistance, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnelle (EPSP), Maker Mwangu, a souligné lé nécessité d’éduquer la jeune fille au même titre que le garçon.

Sa collègue du Genre, Geneviève Inagosi, a renchéri en appelant au renforcement de la campagne contre la discrimination des femmes et jeunes filles. Elle a encouragé ces dernières à étudier pour pouvoir assurer «la relève» aux postes de responsabilités en RDC.

«Vas-y-fille»

A l’occasion de cette Journée, Save The children a appelé les Congolais à réfléchir sur la promotion de l’éducation des filles en âge scolaire. Le chargé du projet «Vas-y-fille» de cette ONG, Jean de Dieu Muhindo, explique son plaidoyer par le fait que certaines familles, en Ituri dans la Province Orientale par exemple, privilégient la scolarisation des garçons au détriment des filles.

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Honneur à 100 femmes vulnérables 

Le gouvernement provincial du Sud-Kivu a aussi lancé ce même samedi à Bukavu les activités du mois de la femme. Les traditionnelles cérémonies festives dont les défilés sont remplacées par plusieurs activités de réflexion, de promotion et de défense des droits des femmes.

Dans la même ville, le groupe de travail des Womens in leadership et la maison Bujana organisent dans la salle Saint Jacob, une tribune d’expression couplée d’une mini-foire de l’artisanat dénommée «femmes aux mains d’or» qui va durer quatre jours.

Un cadre offert  près de 100 femmes vulnérables  pour exposer leurs œuvres artisanales, produits divers à vendre au public de Bukavu. Ces femmes sont venues d’Idjwi, de Walungu, Bukavu, Kabare, Kalehe, Mwenga, Uvira.

Non à la marginalisation

Cependant la femme du Maniema se dit toujours marginalisée, à cause des pesanteurs socioculturelles. Raison pour laquelle aucune femme du Maniema n’est représentée dans les institutions démocratiquement élues tant au niveau national que provincial.

Pour promouvoir la femme du Maniema en ce mois de mars, le ministère provincial du genre prévoit plusieurs activités de sensibilisation. Elles visent à promouvoir notamment la lutte contre toutes les formes de discriminations en milieux scolaire, professionnel et familial, la planification familiale et les droits aux soins de santé primaire de la femme.

Dans certains coins du Maniema, la femme continue à être considérée comme une machine de fabrication des enfants et rien que pour les ménages, rapporte la synergie des femmes actrices du Maniema.

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