Katanga : une cinquantaine de casques bleus égyptiens se déploient à Pweto

Bunagana, Nord Kivu, le 16 mai 2012, les forces spéciales jordaniennes sécurisent le périmètre de déploiement après les affrontements armés entre FARDC et les mutins qui occasionné la fuite de la population en Ouganda voisin malgré le déploiement des casques bleus- Ph. Sylvain Liechtin

Le déploiement d’une cinquantaine de militaires du contingent égyptien de la Mission de l’Onu en RDC (Monusco) à Pweto (Katanga) a commencé mercredi 6 mars. Le commandant de la force de la Monusco dans cette province affirme que ces soldats de la paix vont appuyer l’armée congolaise (FARDC) dans les opérations de traque des miliciens Maï-Maï Bakata Katanga, responsables de nombreux actes de violence dans cette région. Ce déploiement avait été demandé au chef de la Monusco, Martin Kobler, par la Société civile du Katanga au cours d’un entretien le 8 février dernier.

Plus de 50 militaires du contingent égyptien seront basés à Pweto à l’issue d’un déploiement progressif, a indiqué le commandant de la force de la Monusco.

Cette force spéciale sera également opérationnelle dans les territoires voisins de Mitwaba et Manono qui, avec Pweto, forment la région surnommée le triangle de la mort.

Pour le général de la 6e région militaire des FARDC, le général Bwayama Nsiona, ce déploiement permettra aux deux forces, Monusco et FARDC, de mettre fin à l’insécurité dans cette région.

«Il y a d’abord le problème de l’identification de ces insurgés et le problème de renseignement précis sur leur localisation. Nous avons la logistique et la connaissance du terrain. Les deux forces mises ensemble pourront faire du bon travail», a-t-il assuré.

Le détachement militaire du contingent égyptien déployé à Pweto va aussi assurer la sécurité des convois humanitaires vers les sites des déplacés.

De son côté, le général de la 6e région militaire, général Bwayama Nsiona, s’est félicité de ce déploiement et il a assuré que les deux forces mises ensemble peuvent mettre fin à l’insécurité:

«Il y a d’abord le problème de l’identification de ces insurgés et celui de renseignement précis sur leur localisation. Les FARDC ont la connaissance du terrain et les deux forces mises ensemble pourront faire du bon travail ».

Les groupes armés, notamment la milice indépendantiste Bakata Katanga, multiplient les exactions contre les populations dans le triangle de la mort.

Le territoire de Malemba Nkulu, aussi en proie aux violences des groupes armés, est désormais associé à cette région dangereuse par les membres d’organisations humanitaires.

En janvier dernier, les Bakata Katanga avaient incendié environ 600 maisons dans le seul territoire de Pweto.

Aux dires des humanitaires, le triangle de la mort du Katanga (Pweto, Manono et Mitwaba) pourrait tout également bien être appelé triangle de la terre brûlée.

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