Katanga: rupture de médicaments contre le choléra à Kabondo Dianda

De gauche à droite, un préposé de MSF désinfecte, un homme sortant du centre de prise en charge des victimes de l’épidémie du choléra à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La zone de santé de Kabondo Dianda dans le territoire de Bukama au Katanga fait face à la rupture de stock d’intrants pour la prise en charge  des  cas  de cholera. Depuis quatre jours, il n’y a plus un seul litre de sérum, ont indiqué mercredi 5 mars les responsables de la zone de santé, alors que la maladie continue de sévir. Trois décès ont été enregistrés lundi  au village  de Lulu Mpanda. Conséquence,  certains habitants ont commencé à fuir leurs localités par peur d’être contaminés.

«Notre inquiétude est que, dans l’ensemble de la zone de santé de Kabondo Dianda, il y a une centaine des cas déjà enregistrés. Une seule fois, on a reçu 400 litres de sérum. Il n’y a pas d’intrants. Tout est terminé», déclare Michel Lulonga, chargé de la mobilisation sociale dans la zone de santé de Kabondo dianda.

Pourtant, le médecin inspecteur provincial du Katanga affirme avoir acheminé 700 litres des sérums dans cette zone de santé il y a deux semaines.

Michel Lulonga insiste qu’il y a «beaucoup plus de cas de choléra dans l’aire de santé de Kadibwe, dans le village Lulu Mpanda. Il y a eu trois décès non assistés

A la suite de cette situation, la population de ce village et de Kakenza dans le secteur Lualaba est en train de fuir vers Kabondo. «Et notre inquiétude est qu’on puisse amener le virus de choléra jusqu’ici chez nous», redoute la même source.

Le médecin inspecteur provincial du Katanga affirme être au courant de cette situation. Il annonce un important stock d’intrants qu’il promet d’envoyer dans quelques jours à Kabondo Dianda.

Kabondo Dianda fait partie des vingt-quatre zones de santé touchées par le choléra, sur les soixante-huit que compte la province du Katanga. Trois cent quatre malades sur les 1 173 souffrant du choléra sont morts au Katanga au cours de la période allant du 1erjanvier au 16 février dernier, selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).

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