Beni : 500 USD pour celui qui livrera les informations sur les lanceurs des grenades

La ville de Beni au Nord-Kivu. Radio Okapi/Ph.Martial Papy Mukeba.

En l’espace de deux jours, deux obus ont été lancés sur une habitation en pleine ville et un convoi de l’Onu a été attaqué à la grenade, blessant six casques bleus à Beni, dans le nord de la province du Nord-Kivu. Pour tenter de stopper cette nouvelle forme d’insécurité dans cette ville, la deuxième du Nord-Kivu, le maire Nyonyi Bwanakawa promet une prime de 500 dollars américains à celui qui livrera aux autorités les informations sur les lanceurs des grenades.

Au lendemain de l’attaque contre le convoi de la Monusco (Mission de l’Onu pour la stabilisation en RDC) Nyonyi Bwanakawa a annoncé mardi 4 mai des mesures pour renforcer la sécurité dans sa juridiction. Les autorités cherchent les informations qui permettront de mettre la main sur les personnes qui ont lancé lundi les grenades ayant fait six blessés dont deux grièvement dans les rangs des casques bleus. Une prime de 500 dollars américains est promise à celui qui ramènera les informations sur les lanceurs des grenades.

Autre mesure arrêtée à l’issue de la réunion de sécurité convoquée mardi par le maire de Beni : les passagers de tous les engins roulants seraient désormais fouillés à l’entrée et à la sortie de la ville.

« Tout passager d’engin roulant, qu’il s’agisse d’une moto ou d’un vélo, doit accepter de se soumettre à la fouille de manière à ce que nous nous assurions que toute personne qui entre en ville n’est pas porteuse d’une arme ou de quelque chose qui vienne nous créer la mort ou la désolation », déclare Nyonyi Bwanakawa.

Par ailleurs, les patrouilles mixtes conduites par les Forces armées de la RDC (FARDC), la police et les casques bleus vont se poursuivre.

Le chef de la Monusco, Martin Kobler a condamné lundi l’attaque à la grenade, le qualifiant d’inacceptable. La veille, trois personnes d’une même famille ont été blessées après que deux obus sont tombés sur leur habitation. L’origine de ces bombes n’est pas encore connue.

Le 16 février dernier, deux autres obus avaient fait neuf blessés graves dans la même ville de Beni. C’était un mois après le début l’opération lancée par l’armée congolaise, soutenue par la Monusco, contre les groupes armés actifs dans ce territoire.

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