Mbuji-Mayi: un greffier arrêté pour trafic d’êtres humains

Une vue aérienne de la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental (RDC). Panoramio.com/Ph. VINCENT Francois

La Police nationale congolaise (PNC) a transféré à la cour d’appel de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) lundi 3 mars le dossier d’un greffier de cette cour, aux arrêts depuis quatre jours. Il est soupçonné d’entretenir un réseau de trafic de jeunes filles pour l’esclavage sexuel en Europe. La famille d’une victime, qui se trouve abandonnée à Kinshasa, réclame des dommages pour leur fille qui a arrêté les études pour se lancer dans cette aventure.

C’est depuis jeudi dernier que le greffier de la cour d’appel de Mbuji-Mayi croupit au cachot de l’état major de la PNC.

Son arrestation est consécutive à la plainte d’une veuve qui est sa voisine du quartier. Le greffier aurait, depuis, l’année dernière, proposé à la fille de sa voisine, un voyage en Russie pour poursuivre les cours de médecine.

La jeune fille, étudiante en premier graduat de médecine à l’Université de Mbuji- Mayi, aurait cédé à l’offre sans en informer sa mère. Elle a pris l’avion et s’est rendu à Kinshasa afin de préparer son voyage pour la Russie.

Sur place dans sa famille d’accueil à Kinshasa, affirme la victime, une des filles l’aurait conduite dans un débit de boisson. Par la suite, elle lui aurait exigé de «s’exercer davantage aux relations sexuelles», expliquant que c’est pour cela qu’elle était attendue en Russie.

Révoltée par cette révélation, elle aurait tenté de joindre au téléphone le greffier resté à Mbuji-Mayi, sans succès.

Alertée du sort de sa fille par une de ses voisin qui a reçu un coup de fil venant de Kinshasa, la mère a saisi le cabinet du gouverneur de province du Kasaï-Occidental ; avant de porter plainte à la police.

Selon l’OPJ qui l’a entendu, le greffier serait passé aux aveux. La confrontation s’est déroulée lundi avant son transfèrement au parquet.

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