Environ deux mille ex-combattants qui attendent le processus de démobilisation à Bweremana, au sud-ouest de Goma (Nord-Kivu) hésitent de rejoindre la base militaire de Kitona au Bas-Congo pour entamer le processus de leur réintégration dans l’armée. Lors de la visite jeudi 27 février de la ministre suédoise de la Coopération et au développement, ils ont indiqué avoir « peur de leur lendemain ». trois cents parmi eux ont été acheminés dans le centre de Kitona.
Ils s’interrogent non seulement sur la survie de leurs familles mais aussi de leur retour dans leurs villages, qui selon eux, sont occupés par les groupes armés rivaux contre lesquels ils se battaient.
« Nous avons amené nos armes ici. Mais ceux contre qui on se battait sont restés là bas. Maintenant nous apprenons que nos frères sont en train d’être tués », a affirmé l’un de ces ex-combattants.
De plus, ils craignent d’être abandonnés une fois arrivés à Kitona.
« Nous aimons l’armée mais nous souhaitons que le processus se passe ici. Déjà ici, nos femmes et nos enfants n’ont pas de nourriture. Nous souffrons beaucoup. Nous sommes prêts à aller en formation mais nous mangeons très mal », déclarent-ils.
Le responsable du centre de Bweremana, le colonel Banza Mufankolo, a rejeté ces allégations.
Il a précisé que la seule difficulté est le manque d’avion pour le voyage de ces ex-combattants vers Kitona.
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