Près d’une dizaine de villages du territoire de Wamba dans la Province Orientale sont abandonnés par leurs habitants depuis près de cinq mois. Ces derniers affirment fuir les affrontements entre les FARDC et des hommes armés non encore identifiés. Une mission humanitaire s’est rendue sur place.
Ces villages ont commencé à se dépeupler au début novembre 2013, selon le chef de groupement Baveda II, Jérôme Agosi. Mais cette situation s’est accentuée au début de ce mois de février avec des combats qui ont opposé des militaires congolais à un groupe d’hommes armés non autrement identifiés et habillés en tenue militaire.
A l’issue de ces combats, affirme le chef de groupement des Baha, les civils ont souvent été pris pour cibles par les miliciens et des militaires loyalistes.
La même source indique que les miliciens ont violé des femmes qu’ils ont emmenées en forêt.
Pour leur part, ajoute le chef de ce groupement, les FARDC s’en prennent aux paysans qu’ils accusent d’aider les hommes armés à transporter des biens pillés dans les villages attaqués. Le même chef coutumier accuse les militaires de brimades, tortures et autres sévices contre des paisibles citoyens.
« Le village de Opiko est en voie de disparaître parce que les éléments des FARDC ont implanté leur base juste au centre du village. Cette présence crée la panique. Tout le monde est en train de fuir», a renchéri l’abbé Janvier Kabungi, responsable de la commission Justice et Paix de Wamba.
Pour sa part, le commandant local de l’armée congolaise, Georges Akonga, a rejeté toutes les accusations portées contre les militaires congolais. Au sujet de la présence des FARDC dans ces villages, il indique qu’il s’agit d’une stratégie militaire.
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