Près de quatre-vingt-dix associations œuvrant en République démocratique du Congo (RDC) ont réclamé l’arrestation du président Omar el-Béchir arrivé mardi 25 février à Kinshasa pour participer au sommet des chefs d’Etat africains sur le Marché commun de l’Afrique de l’Est et Australe (Comesa). Le président soudanais est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) qui a émis deux mandats d’arrêt contre lui en 2009 et 2010.
Dans un communiqué rédigé avant l’arrivée du chef d’Etat soudanais, ces ONG estiment que la RDC qui a ratifié le traité de Rome instituant la CPI devrait exécuter le mandat d’arrêt émis par la Haye.
« La RDC, de par ses obligations résultant du traité de Rome instituant la Cour pénale internationale (CPI), qu’elle a ratifié, ne pouvait pas inviter le président El-Béchir et se doit de coopérer avec la Cour et d’exécuter les mandats d’arrêt qu’elle émet », expliquent les signataires de ce document.
Selon Descartes Mpongo, secrétaire exécutif de l’Action des chrétiens activistes des droits de l’Homme, basée dans la province du Sud-Kivu, la RDC doit clairement démontrer qu’elle est du côté de la justice et des victimes, pas du côté des suspects.
La CPI a émis deux mandats d’arrêt contre Omar El-Béchir en 2009 et 2010. Il est accusé de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide dans le conflit du Darfour à l’ouest du Soudan.
Depuis ces mandats, il a pu voyager dans plusieurs pays africains sans être inquiété.
Avec l’AFP
Lire aussi sur radiookapi.net: