Katanga : le chef de Museka appelle au désarmement des Maï-Maï à Malemba Nkulu

Des miliciens du groupe Bakata Katanga lors de leur reddition au bureau de la Monusco/Lubumbashi, samedi 23 mars 2013 Ph. Kabena

Le responsable de la chefferie Museka dans le territoire de Malemba Nkulu (Katanga) appelle les autorités provinciales, nationales et celles de la Monusco à désarmer les miliciens Maï-Maï actifs dans ce secteur. Dans un rapport remis samedi 22 février à la délégation de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), il a fustigé des assassinats et kidnappings dont sont victimes les villageois des deux groupements de ce secteur.

« Tout le groupement de Kongolo wa Biley est occupé par ces Maï- Maï. Ils ont aussi pris le contrôle du groupement de Kangombe, puisque la carrière de l’or s’y trouve. Ils ont même installé un chef de localité dans la carrière d’or », a affirmé le secrétaire de la chefferie de Museka, Chenche wa Nshimba, qui a trouvé refuge dans un village voisin.

Le responsable de la chefferie s’est aussi réfugié à la cité de Malemba Nkulu depuis dix-sept mois, après avoir échappé à deux reprises à un kidnapping de la part des Maï- Maï.

Le 28 janvier dernier, ces miliciens avaient tué un chef de localité de ce secteur.

« Ils ont tué le chef de localité, ils ont mangé sa chair et le reste ils l’ont jeté aux chiens », a déploré Chenche wa Nshimba.

D’après lui, deux groupements sont complètement vidés de leurs populations et des dizaines des villages ont été incendiés par ces miliciens.

Plusieurs centaines de déplacés ont fui jeudi 20 février des exactions des Maï-Maï Bakata Katanga dans les localités de Kabola et Kikomo, en territoire de Pweto (Katanga). Ils ont trouvé refuge dans la localité de Mupanga, à une quarantaine de km au Sud- Est de Mitwaba-centre au Katanga.

En janvier dernier, le ministre de l’Intérieur et Décentralisation, Richard Muyej Mangez, avait exprimé la volonté du gouvernement de la RDC de traquer ces miliciens qui refusent de déposer les armes.

Le même mois, ces miliciens avaient incendié plus de 600 maisons dans une vingtaine de localités du territoire de Pweto.

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