A cinq jours de l’ouverture de la pêche au Katanga, l’inspection provinciale de l’agriculture, élevage et pêche regrette que la suspension de cette activité décidée en décembre dernier n’ait pas été respectée dans certaines parties de la province. Chaque année, les autorités provinciales décident la fermeture de la pêche pour permettre la reproduction des poissons.
Mais cette fermeture n’est pas toujours respectée. Dans les territoires de Kasenga et Pweto, des militaires et des chefs de terre sont accusés d’avoir collaboré avec les pêcheurs pour organiser une pêche clandestine pendant la période de la fermeture.
Le bureau territorial de l’inspection de l’agriculture, pêche et élevage accuse les militaires déployés à Kasenga pour traquer les combattants Maï-Maï Bakata Katanga d’exiger aux pêcheurs de leur apporter des poissons pêchés dans la rivière Luapula.
Ces soldats auraient chassé la brigade de surveillance maritime déployée sur place pour surveiller le respect de la fermeture de la pêche.
« Il y a eu beaucoup de militaires tout au long du cours d’eau avec leurs armes. Ils obligent les pêcheurs de pêcher pour eux parce qu’ils disent qu’ils sont sans argent », rapporte l’inspecteur territorial de l’agriculture et de la pêche.
La même situation est également observée dans le territoire de Kilwa sur le lac Moero. Là encore, ce sont des militaires qui autorisent la pêche clandestine à l’absence de l’équipe de surveillance, indique l’agronome principal de Kilwa.
Les cas de violation de la fermeture de la pêche sont plus rapportés au Sud qu’au Nord de la province du Katanga. La fédération des pêcheurs du Nord du Katanga se félicite de bien faire respecter cette interdiction de pêche avec les services de l’Etat.
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