Le gouvernement doit penser à réparer les préjudices subis par les victimes des crimes commis en RDC. Le président de l’alliance pour l’Universalité des droits fondamentaux (AUDF), Henry Wembolua l’a déclaré jeudi 20 février à Kinshasa au cours d’une conférence-débat axée sur la loi sur l’amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques, promulguée le 11 février.
Le président de cette organisation de défense des droits de l’Homme a rappelé que l’amnistie intervient dans un cadre bien précis de la justice transitionnelle et nécessite d’appliquer certaines mesures dont la réparation :
« Il y a la réparation individuelle et la réparation collective. On peut créer des hôpitaux pour des victimes et les gens vont se faire soigner gratuitement. On peut créer tout un fond spécial pour les victimes », a-t-il indiqué.
L’AUDF propose aussi la création d’une chambre mixte spécialisée pour la RDC qui jugera les auteurs des crimes de guerre, car la loi elle-même a prévu que les criminels de guerre et les auteurs des crimes contre l’humanité ne soient pas amnistiés.
Dans tous les cas, il faut éviter que la promulgation de cette loi donne l’impression de gratifier de ceux qui ont commis des crimes contre les populations au détriment des victimes.
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