Sud-Kivu : controverse sur le lieu de déroulement du meeting de Vital Kamerhe

Vital Kamerhe lors de son arrivée à l’aéroport de Kindu, le 17/11/2011. Radio Okapi

Le président de l’Union pour la nation Congolaise (UNC) est attendu jeudi 20 février dans l’après-midi à Bukavu au Sud-Kivu. A son arrivée, Vital Kamerhe devrait tenir son meeting à la Place de l’indépendance. Mais cette manifestation a été délocalisée pour le stade de la Concorde de Kadutu. Le maire de la ville justifie cette décision par le déroulement « des travaux en cours » sur ce lieu public. Ce qui n’enchante pas les membres de ce parti de l’opposition.

Tôt ce matin, la place de l’indépendance a été ceinturée par des policiers bien équipés.

La veille, un communiqué du maire de Bukavu, Philémon Yogolelo, diffusé sur l’antenne provinciale de Radio télévision nationale congolaise (RTNC) et à la Radio Maendeleo, invitait les sympathisants de l’UNC à ne pas se regrouper à la place de l’indépendance « pour cause des travaux en cours », sans préciser la nature de ces « travaux ».

Le reporter de Radio Okapi qui a sillonné la place de l’indépendance a constaté qu’aucun travail ne s’effectue sur ce lieu public. Il n’a vu qu’une femme qui balayait le trottoir au milieu d’une foule de policiers.

Le bourgmestre de commune de Kadutu a pour sa part indiqué que l’UNC a été autorisée à organiser son meeting au stade de la Concorde. Selon Munyole Bekao, c’est pour ne pas entraver la circulation au rond point de la place de l’indépendance.

Cette proposition semble ne pas plaire aux membres de l’UNC.

Le député UNC Kizito Mushizi en vacances parlementaires à Bukavu rejette la proposition des autorités de la ville. D’après lui, le stade de la Concorde de Kadutu qui accueille dix mille personnes ne saurait contenir tous les sympathisants de son parti. Il craint des bousculades qui pourraient causer des dégâts humains.

Vital Kamerhe est arrivé à Goma au Nord-Kivu depuis mardi 18 février, première étape de sa tournée dans l’Est de la RDC. Sur place, il a demandé aux groupes armés de désarmer et de laisser la sécurité des villages et villes aux FARDC et à la Mission des Nations unies en RDC (Monusco).

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