La crise humanitaire perdure au Katanga, selon Ocha

Des déplacés de guerre à l’EST de la RDCongo . (droits tiers).

Le nombre de personnes déplacées est passé de 55 000 en 2011 à 402 000 actuellement, indique le bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) dans son bulletin de janvier dernier. Selon Hamani Seydou, chef de bureau d’Ocha au Katanga, cette situation fait du Katanga la province ayant enregistré la plus forte progression des déplacés internes en RDC en deux ans. Il précise en outre que la situation humanitaire et nutritionnelle est alarmante.

Hamani Seydou explique les causes de cette crise :

« Cela est dû à l’activisme des combattants Maï-Maï dans plusieurs territoires suite à des exactions commises et des villages incendiés ici et là surtout ces trois derniers mois. Ce sont là ces causes de ces déplacements. Le Katanga fait aussi face à une crise nutritionnelle, il ne faut pas seulement parler d’une crise liée aux conflits. D’après un rapport […] de la sécurité alimentaire de décembre 2013, 1 628 000 personnes au Katanga sont en insécurité alimentaire. Ces gens là ont besoin d’une assistance alimentaire et agricole d’urgence ».

D’octobre 2013 à la mi-janvier, la situation sécuritaire s’est davantage détériorée dans la province du Katanga, particulièrement dans les territoires de Manono, Pweto et Mitwaba- le « Triangle de la mort »- avec plusieurs centaines de maisons incendiées et pillées, des tueries et autres violences. Durant cette période la région a vu la naissance de plus de huit nouveaux groupes Mayi-Mayi, souligne Ocha.

Le Katanga est également en proie au cholera qui affecte plus de treize mille personnes.

En dehors de ce triangle, le territoire de Malemba Nkulu est aussi affecté ainsi d’autres comme Kambove et Kipushi, qui traditionnellement calme depuis un moment, commencent également à subir les affres d’activisme des Maï-Maï. Bien que ces territoires soient de plus en plus vulnérables aux attaques des Maï-Maï, la ville de Lubumbashi et ses environs ne sont pas du reste à l’abri, prévient Ocha.

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