Festival Amani: Martin Kobler fait l’éloge de la culture

Le monument Tshukudu, un des lieux symboliques de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu en RDC. Radio Okapi John Bompengo

Le patron de la Monusco, Martin Kobler, a assisté samedi 15 février aux spectacles de la deuxième journée du Festival Amani à Goma (Nord-Kivu). A son arrivée dans la capitale provinciale du Nord-Kivu, il a fait l’éloge de la culture, ”une force molle qui peut comme l’eau faire bouger beaucoup plus que parfois la force militaire”.

«C’est la deuxième fois, cette semaine, que je suis à Goma. Je suis rentré à Goma justement pour le Festival Amani. Je crois que c’est très important. On a les actions militaires, on a la restauration de l’autorité de l’Etat, aujourd’hui c’est la culture», a indiqué le chef de la mission onusienne en RDC, avant d’ajouter:

«Je crois que c’est aussi très bien de se reposer, de danser, de chanter et d’écouter les artistes. Je me réjouis de ne pas parler politique aujourd’hui. On va se concentrer sur la culture et sur les festivités d’Amani».

Rappelant avoir été directeur général de la culture au ministère allemand des Affaires étrangères, Martin Kobler a déclaré que la culture est une force.

«On n’a pas de développement sans culture. Le développement politique doit être complété par la culture. On l’appelle Soft power. C’est une force molle qui peut comme l’eau faire bouger beaucoup plus que parfois la force militaire», a-t-il poursuivi.

Le Festival Amani s’est ouvert le vendredi 14 février à Goma. De nombreux habitants de la capitale provinciale du Nord-Kivu ainsi que des représentants des associations des jeunes de la province ont pris part à la cérémonie d’ouverture.

Les organisateurs de ce forum cultur attendent, ce samedi, plus de 8000 personnes au foyer culturel de Goma.

Plusieurs personnalités sont attendues notamment l’ambassadeur de l’Union européenne, le représentant de l’Unicef en RDC ainsi que des délégués du ministère congolais de la Culture et Arts. Les Etats-Unis d’Amérique, partenaire de cet événement, sont représentés par l’attaché culturel de leur ambassade.

Le bureau de communication du festival annonce l’arrivée ce dimanche 16 février de Mary Robinson, la représentante spéciale du secrétaire général pour la région des Grands Lacs.

Les mélomanes de Goma vont sûrement regretter l’absence de Big Farious, surnommé le roi de la musique burundaise. Annoncé dans le programme des spectacles de ce samedi, il a désisté.

Le Festival Amani se veut plus qu’un simple moment de festivités. En dehors des productions musicales, des villages humanitaires sont installés pour véhiculer les messages de paix à travers des expositions d’œuvres d’arts.

«Nous voulons que ce festival devienne un moyen de rapprochement entre les peuples. La réalisation d’un tel festival à Goma, ouvert à tous les habitants de la région des Grands Lacs, rassemblant des artistes internationaux mais également ceux représentatifs des différents groupes et ethnies de la région, sera un élément fédérateur de paix, de réconciliation ainsi qu’un moyen d’attirer l’attention internationale sur une région magnifique où la population, en majorité jeune, est sacrifiée depuis trop longtemps», avait déclaré le promoteur de ce festival, Eric de Lamotte.

Lire aussi sur radiookapi.net: