RDC : la Monusco plaide pour une réforme « en profondeur » du système pénitentiaire

Charles Bambara, Directeur de l’information publique de la Monusco, lors d’une conférence de presse animée par Mary Robinson, envoyée spéciale du secrétaire général de l’Onu pour la région des Grands Lacs le 4/09/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

« La Monusco plaide auprès des autorités congolaises pour qu’une réforme en profondeur du système des prisons soit mené en RDC », a affirmé mercredi 5 février Charles Antoine Bambara, directeur de l’Information publique de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC.

Au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies, il a indiqué que la situation sanitaire est préoccupante dans plusieurs prisons de la RDC, citant notamment celles de Kasapa (Katanga), Bunia (Province Orientale) et Goma (Nord-Kivu) où « des cas de maladie liés au manque d’hygiène ont été enregistrés ».

Charles Antoine Bambara a souligné que la Mission onusienne continue d’appuyer les autorités congolaises pour faire face aux différents problèmes que connaissent les prisons congolaises.

« Un appui pour faciliter l’accès aux soins étaient fournis par les partenaires aux prisons de Goma, Bukavu et Kalemie pendant ces derrières semaines. Par ailleurs les prisons de Mahagi et Kabare au Sud-Kivu, Aru et Bunia en Ituri ont connu des ruptures de stock de nourriture, et des cas de malnutrition ont été enregistrés dans d’autres prisons du pays », a-t-il ajouté.

En septembre 2011, neuf cent soixante-trois détenus se sont évadés de la prison centrale de Kasapa à Lubumbashi. Cent soixante-trois d’entre eux ont été repris par la police plus tard dans la journée. Deux personnes ont été tuées et deux autres blessées au cours de  l’évasion. Plus de 500 autres fuites ont été notifiées en juin 2013 dans la prison centrale de Goma.

A la prison centrale de Munzenze à Goma, certains détenus se nourrissaient des écorces de haricot décortiqué ou des épluchures des pommes de terre qu’ils négocient auprès d’autres détenus nantis, en contre partie de certains services. Les faits se sont passés en décembre 2011.

Toujours en décembre 2011, une maladie inconnue a également sévit à la prison centrale de Bunia dans la Province Orientale, causant six décès en deux semaines. La promiscuité et le surpeuplement de la prison serait à la base de cette maladie.

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