Kinshasa : une centaine de familles délogées de l’école primaire Kabinda

Des biens d’une chaine de télévision de l’opposition (Media Chanel) sur une des avenues de Kinshasa le 24/10/2011, lors d’un déguerpissement par la police. Radio Okapi/ Photo John Bompengo

La police nationale congolaise a délogé, mardi 28 janvier, une centaine de familles du bâtiment à étages abritant l’ancienne école primaire Kabinda, située entre avenue Kabinda-Kapanga et plateau et Guy marin dans la commune de Kinshasa. Ces familles sont accusées d’occuper illégalement ce bâtiment de l’Etat. Cette école de la capitale ne fonctionne plus depuis 1994.

C’est vers quatre heures du matin que les policiers sont arrivés sur le site pour contraindre tous les occupants à libérer le bâtiment et mettre fin aux activités journalières qui s’y déroulent.

Les familles déguerpies réclament leur argent de garantie locative qu’elles auraient versé auprès de M. Kalonji, qui se dit bailleur et propriétaire de ce site.

« Nous payons le loyer chaque fin du mois. Notre bailleur Kalonji et PDG de ce site détient notre argent de garantie. Qu’on nous aide à trouver une solution », s’est plaint une dame victime de ce déguerpissement.

Cette dame estime que la police devrait les avertir « pour que chacun ait le temps de faire évacuer ses effets ».

« Maintenant nous sommes dans la rue. Nous avons des enfants, qu’allons-nous faire ?», s’est-elle interrogée.

Difficile pour les personnes délogées de trouver une solution car le PDG Kalonji reconnu comme bailleur et tous ceux qui travaillent avec lui étaient absents du site.

Plusieurs activités socioprofessionnelles et commerciales exercées sur ce site ont également été interdites.

Les garages automobiles et les ateliers de menuiserie constituaient une source de revenus pour de nombreuses familles dans la concession de l’ancienne école primaire Kabinda.

Les habitants de ce quartier disent assister à plusieurs délogements forcés dans la concession de cette école abandonnée, où les occupants ont souvent reçu une somme d’argent pour leur relocalisation.

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