Equateur: la grève à l’Inera/Boketa risque de compromettre le projet Parrsa

Champ de légumes. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les agents de l’Institut national d’études et de recherches agricoles (Inera)/Boketa, à Gemena dans la province de l’Equateur, sont entrés en grève depuis le vendredi 24 janvier. Ils s’insurgent contre le rabattement de moitié de leurs salaires depuis le mois de juillet dernier. Cette grève illimitée risque de compromettre le Projet d’appui à la réhabilitation et à la relance du secteur agricole (Parrsa), auquel l’Inera fournit des semences saines et des données climatologiques pour aider les agriculteurs à cultiver pendant des périodes propices.

«Le tout dernier travailleur touchait 112 000 francs congolais, depuis juillet dernier, [ce salaire] a été rabattu à 62 000 francs congolais jusqu’à présent», a déploré le délégué syndical principal des agents de l’Inera/Boketa, Jean-Marie Kuba Zombilo.

Ces agents affirment que  toutes les démarches entreprises auprès de leur hiérarchie pour obtenir le paiement intégral de leurs salaires sont restées lettre morte.

Après avoir déposé leur mémorandum auprès du commissaire de district du Sud-Ubangi et de l’inspection du travail, ils ont finalement déclenché leur mouvement de grève.

Jean-Marie Kuba Zombilo a reconnu que ce mouvement aurait des conséquences négatives sur le Parrsa:

«Nous travaillons en partenariat avec le Parrsa. Nous leur fournissons des semences. Alors, si les travailleurs de l’Inera ne viennent pas, il y aura un impact [sur ce projet]. Qui prendra les données sur la pluviométrie ? Ça va perturber la saison agricole A 2014.»

Les travailleurs de l’Inera/Boketa ont refusé catégoriquement de reprendre le service, selon la même, «jusqu’à ce que cette situation soit décantée».

Le commissaire de district du Sud-Ubangi, qui a reçu le mémorandum reprenant les revendications des grévistes, a promis de le transmettre à la hiérarchie pour réaction.

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