Kasaï-Oriental : au moins 17 morts après l’explosion d’un dépôt d’armes à Mbuji-Mayi

Le président de Sanga Balende et gouverneur du Kasaï-Oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji le 18/09/2012 à Mbuji Mayi au Kasaï-Oriental. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Au moins 17 personnes ont été tuées et 30 autres blessées après l’explosion du dépôt d’armes du camp militaire Nyonolo, à Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental, a indiqué samedi 25 janvier le gouverneur de province, Alphonse Ngoyi Kasanji. Le gouverneur a attribué cette explosion à la foudre. Parmi les morts, deux blessés, dont une fillette de 3 ans, qui ont succombé à leurs blessures après avoir été conduits à l’hôpital. Une délégation gouvernementale, est arrivée à Mbuji-Mayi pour s’enquérir de la situation.

Le gouverneur de province a présenté ce bilan à la délégation conduite par le vice premier ministre en charge de la défense nationale, Alexandre Luba Ntambo, au terme de visites sur le lieu du drame et dans les structures de santé de Mbuji-Mayi.

Selon Ngoyi Kasanji, 14 corps de victimes de cette explosion sont gardés à la morgue de la polyclinique notre dame de l’espérance. 17 blessés, dont six enfants, étaient admis pour des soins d’urgence dans cette même structure médicale, mais l’un d’entre eux, touché dans le dos, a succombé suite à une hémorragie.

Parmi les 13 blessés qui étaient admis à l’hôpital Bonzola, on compte aussi un mort. Une fillette non identifiée de 3 ans, qui avait été gravement atteinte à la tête, au point qu’elle avait perdu une partie de son cerveau, a succombé sa blessure.

Un seul blessé, une femme, est soignée à l’hôpital général de Référence de Dipumba. Les médecins se disent optimistes quant à son sort.

Le ministre de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, a affirmé qu’une équipe d’experts était chargée d’analyser comment cet incident a pu se produire de manière à prendre les mesures nécessaire pour qu’il ne se répète pas à l’avenir.

Le ministre nationale de la Santé publique, qui fait partie de sa délégation, est chargé d’organiser l’assistance en faveur des victimes de cette explosion, a-t-il également indiqué.

Luba Ntambo prévoit ensuite une réunion avec des experts militaires chargés de la gestion des catastrophes, «à la fois, pour voir quels types de soins et de mesures il faut envisager pour les blessés et de voir également les mesures de protection à l’avenir, parce qu’ils sont du métier», a-t-il expliqué.

Difficile prise en charge des victimes

L’hôpital Bonzola, structure hospitalière de la Minière de Bakwanga (Miba), où a succombé la fillette de 3 ans gravement blessée, plaide pour un appui du gouvernement pour la prise en charge des victimes.

Selon un chirurgien, qui a requis l’anonymat, cette structure manque d’intrants de chirurgie et de médicaments essentiels.

«Vous savez l’état actuel de la Miba. Il n’y a rien. Il faut que le soutien vienne de la part du gouvernement provincial pour que nous puissions intervenir pour les victimes, sinon on va les perdre. La Miba n’a pas les moyens», a-t-il déclaré.

L’explosion qui a eu lieu au dépôt d’armement de la 5e région militaire des Forces armées de la RDC (FARDC) aurait été causée par la foudre qui est tombée pendant que la pluie s’abattait sur Mbuji-Mayi, selon le gouverneur du Kasaï-Oriental, Alphonse Ngoy Kasanji.

Les fortes détonations causées par cette catastrophe ont semé la panique dans la ville, notamment au marché Bakwadianga. Les écoles ont libéré leurs élèves, et dans la soirée, de nombreux enfants n’avaient pas encore rejoint leurs domiciles, selon certains parents.

48 détenus de la prison de Lufalanga, située non loin du dépôt d’armement incendié, ont profité de cette situation pour s’évader.

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