Près de 35 000 personnes ayant fui depuis fin 2013 les exactions commises par des miliciens se réclamant du seigneur de guerre Gédéon Kyungu à Malemba Nkulu, dans le Katanga, ont besoin d’assistance, a indiqué vendredi 24 janvier l’ONG Meedaf. Selon le coordonnateur de cette ONG d’action humanitaire et de défense de droit de l’homme, Maitre Ado Ilung-A-Mulaj, ces déplacés proviennent d’une quinzaine de villages incendiés par ces miliciens. Concentrés le long de la route menant vers Manono, ils vivent dans des conditions difficiles.
Selon Me Ado Ilung-A-Mulaj, en parlant du triangle de la mort, les humanitaires font souvent référence aux territoires de Mitwaba, Pweto et Manono, et ont tendance à oublier le territoire de Malemba Nkulu.
«En ce moment où je vous parle, dans le territoire de Malemba Nkulu, précisément dans la chefferie Museka, il y a plus de 10 villages brûlés. C’est-à-dire que les gens… par peur d’être brûlés, ont vidé les villages. Ils se retrouvent tous sur la route dans une précarité et une pauvreté sans précédent», a-t-il soutenu.
Me Ado Ilung-A-Mulaj explique que les déplacés manquent notamment de l’eau potable, souffrent de malnutrition aigue, et sont sujets à la malaria grave avec anémie.
«Pas facile de donner des chiffres parce qu’il faut un recensement, mais on avoisine déjà les 35 000. Et jusque là, aucune intervention humanitaire», a-t-il regretté.
Au bureau de Ocha à Lubumbashi, on affirme être conscient de cette situation humanitaire de plus en plus critique au Katanga depuis le dernier trimestre de 2013.
Selon lui, les besoins sont de plus en plus grands et le nombre des déplacés croit chaque jour.
Selon Ocha, le PAM envisage, «dans les prochains jours», d’apporter une première assistance en vivres à près de 15.000 personnes dans le territoire de Malemba Nkulu.
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