Le tribunal militaire de garnison de Bukavu a reporté à lundi 27 janvier le procès en flagrance débuté mercredi dans l’affaire de quatre policiers accusés de meurtre d’un chauffeur à Kadutu. Jeudi, le tribunal a tenu son audience dans la salle de la commune d’Ibanda. Il a entendu les inculpés sur les circonstances de ce meurtre, mais aussi le commandant du commissariat de police à Kadutu.
Parmi les cinq personnes inculpés dans ce procès, il y a le commandant du commissariat de police de Kadutu qui devait comparaître comme renseignant dès mercredi. Mais il a été directement inculpé. Le ministère public voulant mettre sa responsabilité en jeu exige des explications sur la manière dont deux armes ont été livrées à l’auteur présumé du crime à partir du magasin d’armements du commissariat.
L’audience de ce jeudi a été consacrée à l’audition de principaux inculpés sur les circonstances du meurtre de ce jeune chauffeur, mercredi vers 16 heures. Au cours de cet incident, deux personnes ont été blessées par balle.
Devant la barre, l’un des principaux inculpés a reconnu en effet avoir accouru vers le magasin d’armements du commissariat de police à Kadutu pour demander du renfort et dans l’intention de sortir du pétrin ses collègues pris en sandwich par des chauffeurs en colère autour d’un garage pirate.
Il a reçu les deux armes dont l’une comprenait quatre balles. Et pendant qu’il allait à rescousse de ses collègues pris en otage par la foule, il a pris soin de charger l’un des fusils.
Il déclare cependant n’avoir pas tiré, si ce n’est deux balles sont sorties de la chambre pendant la dispute avec la foule.
Ce procès connait une assistance très nombreuse, qui se pose mille et une questions sur ce meurtre impliquant des policiers. Le tribunal entend poursuivre l’audition des témoins à charge et a décharge pour plus de lumière sur cet incident.
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