La mesure de la police interdisant les véhicules en mauvais état de circuler au centre-ville de Kinshasa est maintenue. Le commissaire général de la police nationale, général Charles Bisengimana, l’a confié, mardi 21 janvier, dans un entretien à Radio Okapi. Il a indiqué qu’à partir du vendredi 24 janvier, ces bus ne pourront plus atteindre le centre d’affaires de la capitale.
Le général Charles Bisengimana a assuré que toutes les dispositions et mesures d’accompagnement ont été prises pour éviter non seulement les difficultés de transports, mais également des dérapages policiers.
«Les véhicules qui viennent de la cité vont déposer les passagers aux points de filtrages: Kabambare-Flambeau, Kasavubu, Wangata, Ex-24 Novembre, Kintambo Hôpital et Kintambo-Magasin, à partir desquels les bus autorisés vont prendre les passagers pour les amener au centre-ville», a expliqué le patron de la police nationale.
Les Kinois avaient éprouvé, lundi 20 janvier, des difficultés pour se déplacer. La situation avait été particulièrement pénible à l’Ouest de la ville. Les minibus, essentiellement les Mercedes 207, qui desservent le centre-ville n’étaient pas visibles dans les arrêts. Les conducteurs de ces véhicules disaient avoir eu peur des réprimandes des autorités policières.
Au rond-point UPN par exemple, de longues files d’attente étaient constatées. Des centaines de passagers alignés attendaient les bus aux arrêts de bus de Transco, la société de Transport au Congo, qui dispose d’un charroi de 200 bus opérationnels. La plupart des passagers de Kinshasa, métropole de plus de 9 millions d’habitants, voyagent dans les bus et taxis appartenant aux particuliers.
« Avant de prendre la mesure, il fallait réfléchir. Il fallait prendre d’autres dispositions pour permettre à la population de se déplacer. La mesure est bonne, mais il fallait penser aux conséquences !», avait expliqué un Kinois exaspéré.
A Kinsuka où les bus de Transco n’arrivent pas, certains habitants avaient été obligés de marcher à pied jusqu’à Kintambo Magasins. Les bus de l’Hôtel de ville qui desservent cette ligne n’étaient pas en nombre suffisant pour transporter les habitants de ce coin jusqu’au centre-ville.
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