L’hôpital général de référence de Zongo dans le Nord-Ouest de l’Equateur manque d’antirétroviraux (ARV) pour traiter les personnes vivant avec le VIH/Sida (PVV). La zone de santé de Zongo compte cent vingt malades sous traitement, issus de la population autochtones et de sites des réfugiés centrafricains, ont affirmé les autorités sanitaires locales dimanche 19 janvier.
«Nous avons de sérieux problèmes d’approvisionnement [en ARV]. Même la quantité que la sous coordination de PNMLS/Genema nous livre ne nous permet pas de couvrir les besoins de nos PVV pendant un long moment», s’est alarmé le docteur Paulin Lisimo, médecin chef de zone de santé de Zongo.
Dr Paulin Lisimo précise que cent vingt malades sont sous traitement ARV :
«Pour le moment, sur l’ensemble de la zone de santé pour la population autochtone, nous avons 72 malades qui sont sous traitement de la première ligne [une association de 2 INTI et de 1 INNTI, recommandée par l’OMS pour débuter le traitement ARV]. En ce qui concerne le site des réfugiés de Mole, les chiffres qui nous ont été communiqués par les responsables [du site font état de] 28 PVV qui sont sous traitement.»
Trois cents nouveaux réfugiés centrafricains sont arrivés depuis lundi 13 janvier au site de Mole, à 35 km de Zongo. Des sujets centrafricains, fuyant l’insécurité dans leur pays, continuent en effet de traverser la frontière pourtant fermée par les autorités centrafricaines depuis le jeudi 5 décembre. Plus de 1 800 Centrafricains sont arrivés entre dimanche et lundi 16 décembre dernier à Zongo, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Leur arrivée massive et celle des ressortissants congolais qui résidaient en Centrafrique pose le problème de prise en charge sur le terrain.
«Nous avons au niveau des autres sites des réfugiés cinq PVV qui nécessitent d’être mis sous traitement de la deuxième ligne [recommandé en cas d’échec de la première thérapie]. Mais, malheureusement, il n’a pas de molécules pour cette ligne-là», affirme Dr Paulin Lisimo.
Outre les difficultés dans la prise en charge des PVV, l’hôpital général de référence de Zongo fait face à l’insuffisance ou vétusté du matériel. Selon la même source, l’hôpital utilise des lits d’opération et d’accouchement, acquis depuis l’époque coloniale et ne dispose pas d’assez de kits complets de chirurgie.
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