Neuf militaires congolais sont aux arrêts au cachot de l’auditorat militaire garnison de l’Ituri à Bunia. Ils sont poursuivis pour crime de guerre par meurtre, viol et pillage commis pendant les opérations militaires dans la collectivité de Walendu Bindi au sud d’Irumu en Province Orientale. Ces arrestations sont consécutives à une enquête menée conjointement par l’auditorat militaire et le Bureau des droits de l’homme de la Monusco dans cette entité coutumière début janvier.
Au cours de cette enquête de onze jours, Plus de 800 victimes ont été enregistrées par l’auditorat dans plusieurs villages de Walendu Bindi notamment
- Bukiringi
- Sorodo
- Matafu
- Aveba
- Gety
Les militaires interpelés, dont trois officiers, sont poursuivis pour le meurtre de dix civils à l’hôpital de Gety dont un infirmier abattu en plein service. Sept autres personnes ont été blessées par balles dans cet hôpital, explique Kumbu Ngoma l’auditeur militaire.
Cinq militaires sont poursuivis pour crime de guerre par viols. L’une de leurs victimes, une fille de six ans a subi des viols par voie anale et vaginale par plusieurs militaires à Bukiringi.
Un capitaine des FARDC est accusé d’avoir arrêté les habitants de tout un village soupçonné d’avoir hébergé un milicien de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata, et d’avoir commandité le pillage systématique de biens de la population.
L’auditeur ajoute que d’autres officiers notamment un colonel et deux capitaines soupçonnés d’être impliqués dans ces violations graves de droits de l’homme sont recherchés par l’auditorat.
Les enquêtes se poursuivent dans d’autres villages : Marabo, Songolo et Bavi afin de trouver d’autres suspects.
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