Sud-Kivu : mise en place d’une commission mixte chargée d'encadrer les démobilisés

Un milicien Maï Maï. ( Photo : AFP )

Le gouvernement provincial du Sud-Kivu a mis en place une commission technique mixte RDC-Rwanda et Ouganda, a annoncé samedi 11 janvier son porte-parole, Lucien Kalenge. D’après lui, cette structure est chargée de suivi des combattants étrangers et nationaux afin de les orienter à la démobilisation, la réintégration au sein de l’armée ou encore la réinsertion dans la vie civile. Cette commission est créée au moment où la milice Raïa Mutomboki se rend à l’armée.

Cette commission est présidée par le gouverneur Marcellin Cishambo. Elle devra recevoir les combattants étrangers et nationaux en étudiant au cas par cas la situation de chaque combattant avant leur rapatriement ou leur réinsertion, a expliqué Lucien Kalenge.

« [Elle va aussi] assurer que les armes et les minutions qui ont été réceptionnées tout en indiquant les marques, les numéros, les séries et le nombre des minutions, Faire le suivi avec la commission rwandaise de démobilisation et de réintégration ainsi que la commission ougandaise d’amnistie de tous les ex-combattants étrangers après leur rapatriement », a-t-il ajouté.

Lucien Kalenga a également indiqué que cette commission a la mission d’assurer le suivi de tous les ex-combattants congolais réinstallés en attente du programme de réintégration en collaboration avec l’Unité d’exécution du Programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion.

Cette commission est créée au moment où plusieurs combattants Raïa Mutomboki sont éligibles à la démobilisation dans le territoire de Shabunda.

Trente combattants du groupe armé Raïa Mutomboki se sont rendus à l’armée la semaine dernière. A en croire des responsables de la société civile de ce territoire, cette reddition est le résultat des séances de sensibilisation organisées par eux-mêmes et le député Benjamin Mukulungu qui a invité les groupes armés à se rendre à l’armée.

Les Raïa Mutomboki comme d’autres groupes armés, prétendent être un groupe d’autodéfense populaire. Il s’est davantage illustré dans les exactions contre les populations civiles.

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