Ituri : le chef Mandro nie toute implication dans une quelconque rébellion

Les rebelles du M23 lors de leur entrée dans la ville de Goma en novembre 2012.

Le chef de la collectivité intérimaire des Bahema-Banywagi, Mbitso Panga Mandro, a affirmé vendredi 10 janvier n’avoir «jamais été impliqué dans une affaire de recrutement de miliciens». Soupçonné aussi de complicité avec le M23 notamment, ce notable a été détenu 11 jours à Tséré, une base militaire située dans la périphérie Sud de la cité de Bunia. Il nie toute présence d’éléments rebelles dans sa localité où, selon lui, la sécurité règne.

Ce chef coutumier était soupçonné par le commandant de la zone opérationnelle des FARDC en Ituri, le général Fal Sikabwé, d’être impliqué dans une opération de recrutement de miliciens en territoire de Djugu, il y a de cela plus d’une année.

Mbitso Panga Mandro indique avoir été arrêté dans le bureau de son chef, le commissaire de district intérimaire Fataki Adroma, qui avait prétexté une réunion pour l’élaboration du budget.

Il parle aujourd’hui d’un piège car, juste après, il s’est retrouvé 11 jours durant dans un lieu de détention avec des présumés miliciens et militaires déserteurs, a-t-il expliqué.

«Des mensonges formulées contre nous sur le M23, sur des miliciens que je ne connais pas du tout. J’ai été arrêté le 17 et libéré le 28 décembre», a-t-il précisé.

Le chef Mandro a aussi démenti les rumeurs sur une éventuelle présence de rebelles du M23 dans son village et sa périphérie qui planifierait d’attaquer la cité de Bunia.

«C’est une fausse information. La paix règne à Mandro. On y trouve des chefs de groupement, un bureau de police, des soldats FARDC. Toute la population est là et il n’y a aucune forêt pouvant cacher des rebelles. Apparemment une intention délibérée de diaboliser notre village».

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